Terroir laurentien
Une boulangerie où l’on trouve plus que du pain
L’agriculture de proximité a la cote. L’info du Nord a décidé de présenter chaque semaine une petite – ou micro – entreprise agricole de la région. Des endroits qui se laissent découvrir. Cette semaine, des paysans de Lac-Supérieur.
Poulets de grain, agneaux, jardin communautaire. Les idées et projets se succèdent sur la terre de Michel Leblanc et Nancy Chamberland. Rien d’intensif. On reste dans le plaisir. D’abord, pour se situer, il faut trouver La Paysanne d’Antan, cette boulangerie artisanale installée au bord du chemin du Lac-Supérieur. C’est dans cette petite maison canadienne que le couple tient son commerce de proximité depuis de nombreuses années. Plusieurs savent – d’autres découvrent – qu’on peut y acheter plus que du pain et des viennoiseries.
Vente directe
« J’ai le droit de faire 300 poulets par année. En ce moment, j’en ai fait 140 et j’en ai d’autres qui seront disponibles pour la vente vers la fin septembre », explique Michel Leblanc en regardant ses volatiles qui grattent dans la litière de bran de scie. Ici, pas d’antibiotiques. Et l’abattage a lieu dans la région, sous inspection provinciale. Tout est conforme pour la vente directe aux consommateurs locaux.
Depuis juillet 2019, la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec permet l’élevage annuel de 300 poulets sans détenir ce qu’on appelle un quota de production. L’Union paysanne aurait souhaité que la Régie permette une hausse plus importante des droits de produire à l’extérieur de ces contrats, soit jusqu’à 2000 poulets par année « pour approvisionner des marchés de proximité ». Notons que l’Ontario permet l’élevage annuel de 3000 poulets hors quotas.
Jardin communautaire
Outre son microélevage de poulets de grain, Michel Leblanc présente le nouveau jardin communautaire mis sur pied cette année avec des amis, sur la montagne derrière la boulangerie. C’était un projet qu’il voulait vraiment réaliser, lui qui a suivi un cours en horticulture et qui gardait précieusement un catalogue de semences. « Des variétés que tu n’as jamais vues », dit-il. Pendant la discussion, un de ses chiens déterre une carotte qu’il va grignoter entre les rangs.
Au printemps, le sol du futur jardin a été amendé grâce au compost de fumier de moutons prélevé dans l’ancienne bergerie. Des images de cet élevage peuvent d’ailleurs être visionnées, car l’équipe de Chiller au Québec avec Félipé y avait fait escale. Mais pour en revenir au jardin, cinq familles ont pu bénéficier de récoltes abondantes. Les courgettes et courges ont même fini par leur sortir par les oreilles! Ces surplus sont maintenant cuisinés à la boulangerie, alors que Michel Leblanc commence déjà à penser à un autre projet…
Dans la serre où il élevait ses moutons (oui! oui! dans une serre!), Michel Leblanc voudrait peut-être cultiver des tomates. Et ils les vendraient « en bas », à la boulangerie. L’homme aux mille et une idées paysannes soutient que ce n’est pas l’inspiration qui lui manque, mais l’énergie pour tout réaliser. Dans tous les cas, il continue de cultiver et élever son affection pour Lac-Supérieur, laquelle prend racine très loin, dans son enfance.
« Sans faire de jeu de mots, il y a du pain sur la planche! »
– Michel Leblanc, copropriétaire La Paysanne d’Antan boulangerie artisanale
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