Point de vue municipal
Comment vit-on avec le myriophylle à épis au lac Supérieur ?
Le myriophylle à épis est répertorié dans plus de 175 points d’eau du Québec. Un parmi tant d’autres, le lac Supérieur a peut-être appris à vivre avec son envahisseur.
« Pas de nuisance rapportée, mais l’inquiétude est présente. » Ces mots qui concernent la présence du myriophylle à épis dans le lac Supérieur sont ceux de Steve Perreault, maire de la municipalité éponyme. Lui et la directrice du Service de l’urbanisme et de l’environnement, Audrey Desjardins, acceptent de se prêter au jeu d’une discussion ouverte sur la situation.
En rétrospective, la municipalité a d’abord espéré limiter la densité des herbiers découverts dans ce lac. Une opération expérimentale effectuée entre 2005 et 2007 a mené à l’introduction d’insectes qui s’alimentent de la plante envahissante. Audrey Desjardins rit en parlant des 30 000 charançons. Rien de ridicule dans cet essai, mais disons que l’on est passé à autre chose.
Coup d’épée dans l’eau
La rencontre du renommé biologiste Richard Carignan a ensuite influencé l’approche de la municipalité. « Il nous a expliqué qu’une intervention, si elle était mal faite, c’était comme un coup d’épée dans l’eau », dit le maire. L’éradication étant impensable, on a choisi le contrôle par la sensibilisation et l’amélioration de la qualité de l’eau.
Depuis la municipalité met les bouchées doubles afin de s’assurer entre autres que les riverains protègent la qualité de l’eau du lac. À cet égard, en 2013 la moitié des bandes riveraines y étaient conformes, alors que cette proportion grimpe à plus de 90 % en 2018.
Lancer le bal
Steve Perreault raconte comment une résolution du conseil municipal adoptée en janvier 2018 à propos du myriophylle à épis lance en quelque sorte le bal. Plusieurs municipalités se rallient. Quelques mois plus tard, Québec octroie 8 M$ sur cinq ans à la lutte contre les plantes exotiques envahissantes.
Aujourd’hui, la présence du myriophylle à épis dans le lac Supérieur ne semble pas être un frein au développement immobilier. On se sent bien loin de l’exemple du lac à La Truite de Sainte-Agathe où des riverains ont mené leur cause devant les tribunaux. Ils considéraient que leurs propriétés avaient perdu de la valeur à cause de la plante envahissante et demandaient à voir réduire leur compte de taxes. « Ici on a une sorte de bande assez circonscrite de myriophylle à épis, dit Audrey Desjardins, le lac étant assez profond, on peut dire que ça aide à restreindre son expansion. »
« On nous dit qu’il est possible que la population de myriophylle à épis se stabilise d’elle-même. Rappelons-nous que le pissenlit officinal a lui aussi un jour été introduit. »
-Steve Perreault, maire de Lac-Supérieur
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