Plus de 50% des matières résiduelles ne vont plus au dépotoir

Publié le 28 juillet 2020 par Véronique Piché

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Véronique Piché

Journaliste | vpiche@inmedias.ca

La MRC des Laurentides vient de remettre le bilan annuel de la performance de ses habitants à détourner leurs matières résiduelles de l’enfouissement. Sommes-nous bons ? La question intéresse Brigitte Voss, spécialiste en gestion des matières résiduelles à la MRC des Laurentides. « Le cap du 50 %, c’est symbolique », répond-elle prête à décrire le chemin parcouru.

Plus de 50% des matières résiduelles ne vont plus au dépotoir

La moitié de nos matières résiduelles ne sont plus envoyées à l’enfouissement. La poubelle n’est plus le seul réflexe. L’horaire de collecte du bac vert et du brun s’inscrivent à l’agenda, comme s’ils faisaient partie de la famille. Les écocentres ne sont pas laissés en reste et on leur réserve les plus beaux morceaux. C’est vrai que les temps ont changé.

Apprendre à réduire
On jette encore trop. « La poubelle devrait être un dernier recours », rappelle Brigitte Voss. Un habitant de la MRC envoie en moyenne 640 kg de déchets par année au dépotoir. L’objectif de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles est de 525 kg par habitant d’ici 2023. C’est donc 115 kg (250 lbs) en trop. Un poids qu’on doit apprendre à réduire, à revaloriser.

Le bac brun, c’est la bête noire. Les chiffres fournis par la MRC indiquent qu’en 2019 ses habitants ont envoyé au compostage 20% des matières organiques qu’ils produisent. La cible est plutôt de 60%. « Dans 5 ans, on aura un tout autre portrait », promet Brigitte Voss. D’ici la fin de l’année, toutes les municipalités de la MRC effectueront la collecte par bac brun (sauf deux municipalités qui ont opté pour la distribution de composteurs domestiques à leurs citoyens). Les prévisions de la spécialiste sont encourageantes.

« La COVID a augmenté l’utilisation du jetable, mais on va revenir rapidement à la raison. »
-Brigitte Voss, spécialiste en gestion des matières résiduelles à la MRC des Laurentides.

Depuis 2013, les chiffres démontrent une progression des différents taux de recyclage. « Nous en sommes encore aux balbutiements de la collecte sélective et du compostage », dit la spécialiste. Alors les efforts de sensibilisation auprès des industries, commerces et institutions se poursuivent, bien que la pandémie ait mis sur pause le travail des agents de sensibilisation. Le service de récupération des plastiques agricoles reste présent, tout comme plusieurs autres initiatives territoriales qui visent ultimement à lutter contre les changements climatiques.

« Afin d’atteindre, voire surpasser les objectifs fixés par Québec, nous encourageons les citoyens et les industries, commerces et institutions (ICI) à continuer leurs efforts et de trier au maximum leurs matières résiduelles afin de les détourner de l’enfouissement, affirme Marc L’Heureux, préfet de la MRC des Laurentides. Cet effort est primordial dans le combat contre le réchauffement climatique, sachant que les matières organiques enfouies produisent une quantité importante de méthane, qui est un gaz reconnu comme vecteur de l’effet de serre. »

Pour plus d’informations, visitez notre site web exclusivement dédié à la gestion des matières résiduelles: www.traindeviedurable.com

Programme de Tricentris : La MRC des Laurentides reçoit 23 900$
Tricentris a créé le programme Amélioration de performance pour ses membres municipaux. L’objectif du centre de tri est d’encourager la mise en place d’activités, de services ou d’outils de communication qui permettront d’augmenter le rendement de la collecte sélective. Recycler davantage et mieux trier. Brigitte Voss, spécialiste à la MRC des Laurentides en gestion des matières résiduelles, indique que ce montant sera utilisé dans le cadre d’une campagne auprès des habitants des multi logements. « Il faut cibler une clientèle dans sa réalité pour que ça marche », souligne-t-elle.

OBJECTIFS POUR 2023

Réduire à 525 kg ou moins la quantité de matières éliminées par habitant (versus 640,22 kg/habitant en 2018).
Recycler 75 % du papier, du verre, du plastique et du métal (versus 57,48 % en 2019).
Recycler 60 % des matières organiques (versus 21,93 % en 2019).
Recycler et valoriser 70 % des résidus de construction, rénovation et démolition.

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