« M… virus »: le rêve d’une vie se termine abruptement pour Helena
Le rêve d’une adolescente de Mont-Tremblant a tourné au cauchemar, alors qu’elle s’est trouvée pratiquement confinée à domicile pendant plusieurs jours, en Italie, où se propage le coronavirus (COVID-19).
Participante à un programme d’échange culturel de l’organisme AFS, Helena Rivest profitait pleinement de son expérience et se promettait de décupler son plaisir d’ici la fin de son séjour au mois de juillet, lorsque le coronavirus – COVID-19 comme on l’appelle scientifiquement – a fait son apparition dans la péninsule italienne, venant tout chambarder.
« Je viens juste de recevoir la nouvelle que toutes les écoles et universités resteront fermées pour encore deux semaines alors que ça fait déjà 10 jours qu’il n’y a pas de classes », nous écrit Helena le 4 mars, de sa résidence d’accueil de Vigonza, près de Padoue, dans le nord de l’Italie.
L’adolescente raconte être tenaillée entre rester ou quitter le pays. « Les événements m’incitent à remettre mon séjour en question. Mais ça fait longtemps que je veux vivre cette expérience merveilleuse et, alors que je suis en mesure d’en profiter à plein, tout tombe à l’eau. Quand on fait une expérience à l’étranger, chaque petit moment compte, car c’est une expérience qu’on ne vit qu’une fois », dit-elle.
Psychose
Outre son malheur personnel, Helena Rivest est aux premières loges pour constater la psychose qui s’empare de l’Italie et la paralysie qu’entraîne l’apparition du COVID-19 dans ce pays.
Le 9 mars, l’Italie dénombrait 366 morts et 7375 cas détectés, des chiffres qui ne traduisaient cependant pas le climat régnant en Italie, selon Helena.
« La majorité de la population reste à la maison. Les routes et les lieux publics sont presque désertés », mentionne l’étudiante tremblantoise. Pourtant la plupart des commerces sont ouverts, à la différence des écoles.
L’opinion des gens sur les mesures prises et les dangers réels du virus varie beaucoup selon les personnes, mentionne Helena. « Mes parents d’accueil en Italie craignent la maladie et ils m’encouragent à rester à la maison. Mais notre voisin trouve tout ça très exagéré d’autant plus, dit-il, qu’il n’y a qu’une infime partie des personnes contaminées qui meurent du virus », explique Helena.
Pour sa part, l’adolescente affirme ne pas nourrir de craintes excessives bien que « la peur a tendance à être contagieuse à force d’en entendre parler ».
Heureusement, elle ne connaît personne de son entourage qui ait été infecté par le virus. Elle aimerait surtout, pour le moment, que les choses reviennent à la normale rapidement.
Tout remis en question
Au moment de mettre sous presse, Helena ignorait ce que l’avenir lui réservait. Elle estimait qu’en fin de compte, c’est probablement AFS qui aurait le dernier mot. « L’organisme suit les événements à la loupe et pourrait décider de nous retourner chez nous », pense-t-elle.
Ainsi, à cause de la pandémie du COVID-19, prendrait fin abruptement le rêve de séjour culturel en Italie de l’adolescente tremblantoise, un projet qu’elle caressait et dont elle a préparé la concrétisation pendant 18 mois. En fait, précise Helena, c’était davantage le rêve d’une vie, elle qui a hérité toute enfant de son père, Jonatan Rivest (un passionné de voitures Ferrari et de l’Italie), l’amour du Bel paese.
Sa mère Isabelle Dépatie a relaté les efforts monumentaux que sa fille a déployés afin de mener à bien ce séjour culturel. « Ça n’a pas été facile au début pour Helena en Italie. Bien qu’elle ait suivi des cours d’italien et acheté des cassettes pour se pratiquer, une fois là-bas, elle ne comprenait absolument rien. Les Italiens parlent tellement vite. Elle se sentait isolée. Puis, ses efforts ont été récompensés. Elle maîtrisait enfin la langue et se faisait des amis pour sortir. Elle commençait juste à profiter pleinement de son expérience. M… virus! », lance Mme Dépatie.
NOTE DE LA RÉDACTION: L’info du Nord apprenait aujourd’hui (11 mars) d’Isabelle Dépatie qu’Helena était sur le chemin du retour d’Italie. L’AFS a demandé le rapatriement de tous les étudiants participant au programme d’échange culturel. Mme Dépatie écrit qu’Helena a pris le train ce matin à Rome. Elle est à l’hôtel en attente d’une vérification de papiers et de tests pour le coronavirus. Un test positif signifierait une assignation immédiate à l’hôpital, souligne sa mère. Si tout va bien, Helena pourra entreprendre le trajet en avion Rome/Munich/Montréal et devrait arriver en début de soirée à Montréal. Ses parents et elle ont convenu d’une quarantaine volontaire de 14 jours à son retour à la maison à Mont-Tremblant.
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