L’année s’achève, parlons résidus!
C’est le temps des revues de l’année de musique, cinéma, politique. Et si nous faisions celle de la gestion des matières résiduelles de la MRC des Laurentides?
L’expression « matières résiduelles » réfère aux objets et matières rejetées par les ménages, industries, commerces et institutions. On parle de matières organiques à composter, de matières recyclables à recycler ainsi que de déchets à enfouir. Selon Brigitte Voss, spécialiste en gestion des matières résiduelles pour la MRC des Laurentides, l’année 2019 en est une de « grands pas ».
Les bons coups
Brigitte Voss souligne que sur les 20 municipalités que compte la MRC des Laurentides, 18 ont maintenant le bac brun et deux des composteurs domestiques. Ainsi, entre le 1er janvier et le 31 octobre 2019, ce sont quelque 2600 tonnes de matières organiques qui ont été détournées de l’enfouissement.
« Nous avons ajouté 12 points de collecte du polystyrène dans les écocentres et municipalités, pour un total de 16 sur tout le territoire », ajoute la spécialiste à propos de ce plastique qui prend « tellement de place » à l’enfouissement alors qu’il présente un potentiel élevé de recyclage.
Moins connu, un service de collecte porte-à-porte des plastiques agricoles a été mis sur pied dans la MRC. Ce projet pilote fait suite à d’autres essais. On vise notamment à diminuer la quantité de plastique d’ensilage enfoui ou brûlé.
Surprise de l’année
La Mission Recyclage Compostage a été lancée en 2018 à la demande de l’ensemble des MRC de la région administrative des Laurentides. On souhaitait améliorer la gestion des résidus générés par les industries, commerces et institutions (les ICI). Brigitte Voss souligne qu’en 2019, c’est l’ouverture et la proactivité des ICI qui cause la surprise. Des autocollants portant la mention Fier participant sont d’ailleurs apparus chez ces collaborateurs essentiels. Le public peut dorénavant les identifier.
Wow de l’année
Sans contredit, Brigitte Voss attribue son « wow » au dossier de la gestion des matières organiques. « On a réussi à rallier tout le monde. Grâce aux agents, à la patrouille verte et à l’accompagnement, on voit des changements concrets. Certaines municipalités ont déjà annoncé la diminution de la fréquence de la collecte des déchets à une seule fois par mois. » Moins de résidus mis à la poubelle égale moins d’enfouissement, et moins d’émissions de gaz à effet de serre (GES).
Prochains défis
« Augmenter le taux de détournement des matières résiduelles de l’enfouissement est un défi de tous les jours et de toutes les années », indique Brigitte Voss. Dans cette optique, l’amélioration du tri des matières résiduelles est dans sa ligne de mire.
« Les citoyens sont de plus en plus exposés à des produits de consommation suremballés, qui génèrent énormément de matières résiduelles. Dans une ère où la consommation est à son comble, il est encore difficile de les convaincre à modifier leurs habitudes d’achat », dit-elle.
Un souhait à formuler? « J’aimerais que la région devienne zéro déchet, un peu comme Vancouver. Je rêve d’une campagne régionale qui toucherait à toutes les sphères de notre communauté. » Un monde meilleur, plus vert.
Pour s’informer: www.traindeviedurable.com
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