Plus de trois heures par jour en transport scolaire
Actuellement, une vingtaine d’élèves de la Commission scolaire des Laurentides (CSL) fréquente des écoles suprarégionales. L’un deux, un enfant handicapé de Amherst, passe plus de trois heures par jour en transport scolaire.
« C’est 1 h 45 le matin et le soir », relate Angie Toteda mère de Dante, un garçon de sept ans atteint d’un trouble génétique rare causant une déficience intellectuelle. Cette année, Dante ne fréquente plus l’école primaire Notre-Dame-de-la-Sagesse de Sainte-Agathe. Il a été transféré à l’Horizon Soleil à Saint-Jérôme, à l’extérieur du territoire de la CSL, donc dans une école suprarégionale.
« Certains enfants avec des handicaps majeurs, comme une déficience modérée ou de sévère à profonde, vont à l’Horizon Soleil à Saint-Jérôme, explique Bernard Dufourd directeur général de la CSL. Nous n’avons pas la masse critique ici pour avoir cette expertise-là. »
Faire pression
Angie Toteda a dû faire pression auprès du service de transport scolaire afin que le temps de correspondance de Dante s’approche davantage du scénario initial présenté en février dernier. Elle a gagné 30 minutes au trajet du retour. Mme Toteda tient à souligner qu’elle reconnaît la qualité des services offerts à Saint-Jérôme. C’est avec le temps que son fils passe dans un véhicule qu’elle n’est pas en paix.
Pour chaque élève qui réside sur son territoire, la CSL met tout en œuvre afin que la durée de trajet vers son école de quartier ne dépasse pas une heure. « Géographiquement, nous sommes loin des écoles suprarégionales dont nous sommes tenus de respecter l’horaire. Nous devons faire des arrêts pour regrouper les élèves. Inévitablement, cela prend du temps », explique le directeur général.
Question d’argent
Serait-il possible de créer des classes spécialisées à l’école de Saint-Rémi-d’Amherst, dans ses locaux inutilisés? interroge Mme Toteda.
« Si on pense que c’est mieux pour un élève d’aller à Saint-Jérôme, dit Bernard Dufourd, le transport n’est pas une question d’argent. Par exemple, nous avons parfois un seul enfant dans une berline. » En revanche, le directeur général souligne que le coût pour organiser de nouvelles classes serait trop élevé, car il faut non seulement des ressources humaines spécialisées, mais aussi un environnement adapté. La notion de masse critique revient.
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Déménager est souvent la solution qui s’impose aux parents d’enfants handicapés à la recherche de services spécialisés. « Il y a des choix personnels, reconnaît M. Dufourd, si un parent pense que c’est mieux pour lui et son enfant, cela peut faciliter la vie. C’est au parent de décider s’il veut faire partie de la solution. »
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