Pour refaire la connexion entre les mondes rural et urbain
L’époque où l’on devait posséder sa vache pour avoir son lait est révolue. Mais sans contact direct avec l’agriculture, oublie-t-on d’où proviennent nos aliments? Afin d’éduquer les jeunes à l’agriculture et aux métiers connexes, le programme Je me cultive, de l’école à la ferme a vu le jour combinant activités en classe et visites à la ferme.
« Les trois-là, leur pis est gigantesque ! », s’étonne un garçon. « C’est pas parce que le pis est gros, qu’elle donne plus de lait », lui répond tout bonnement Charles Perreault, producteur laitier de Brébeuf. Pendant deux jours, des élèves de 5e et 6e année de l’école Fleur-des-Neiges de Sainte-Agathe-des-Monts se sont rendus à la ferme Raylou afin d’y découvrir différentes activités agricoles: lait, sirop d’érable, grains, foresterie, produits maraîchers, alouette. Une incursion dans un monde si près de nous, et si loin à la fois.
Attirer les regards
Au printemps dernier, un projet-pilote mis sur pied à l’initiative de producteurs agricoles de la région de Mont-Tremblant avait permis à un petit groupe d’élèves du primaire de vivre une journée à la ferme. Cette année le programme Je me cultive, de l’école à la ferme s’enracine dans son milieu, et attire les regards. « Tous les yeux de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la province sont sur nous », dit Nathalie Villeneuve, conseillère en communications pour l’UPA Outaouais-Laurentides. Notons que cette sortie à la ferme est combinée avec un atelier donné en classe, la semaine précédant la visite, par l’hôte de la journée.
« La formule est calquée sur toutes les “portes ouvertes” du monde agricole, c’est-à-dire qu’on y fait de la sensibilisation et qu’on y parle de toutes sortes de sujets et d’enjeux, explique Diane Piotte ex-enseignante et coordonnatrice du nouveau programme. On ne se situe pas dans un lobby pour le lait. » D’ailleurs, des représentants de Table Forêt Laurentides et d’École-O-Champ participent aux activités éducatives.
Des questions
Fannie est enseignante. Elle suit avec intérêt l’exposé de Charles Perreault à propos du fonctionnement de ce qu’on appelle un robot de traite. Au même moment, une vache s’y installe, ce qui permet de voir comment se déroule cette opération complètement automatisée. Ensuite, où va le lait ? Qu’est-ce que le liquide rouge sur le pis? Pourquoi ça pu? Les questions coulent à flots, comme le lait.
« On ne va pas faire un examen comme tel sur notre journée, dit l’enseignante, mais c’est de la culture générale, et cela fait aussi partie de notre mandat. »
Ce nouveau programme souhaite non seulement éduquer les jeunes à l’agriculture, mais aussi leur permettre de découvrir des métiers connexes, explique la coordonnatrice du programme. Et les écoles possèdent des budgets pour ces activités d’initiation et d’ouverture au marché du travail. En fait, Je me cultive, de l’école à la ferme vise ni plus ni moins à « outiller les citoyens de demain afin qu’ils puissent faire des choix alimentaires éclairés ». On veut remettre en état les ponts entre la terre et l’assiette, en passant par l’école.
Les écoles qui souhaitent de l’information sur ce programme éducatif peuvent communiquer avec Diane Piotte (gaudet.piotte@live.ca)
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