Des bases de plein air qui traversent le temps
La base de plein Jean-Jeune (Amherst) et celle du P’tit Bonheur (Lac-Supérieur) sont nées à une autre époque. Toujours en opération, quel est le secret de leur longévité?
Jean-Jeune a 72 ans. Le P’tit Bonheur, 57 ans. Créés pour accueillir les baby-boomers, ces camps reçoivent aujourd’hui la visite des petits-enfants de ces derniers. Derrière cette endurance, des gens qui tiennent leur projet à bout de bras. Mais aussi, des entrepreneurs créatifs.
« Dans les années 1960 et 1970, il y avait carrément ”trop” de jeunes », blague Mariane Parent, responsable du programme Gestion et intervention en loisir du cégep de Saint-Laurent. C’était de fastes années pour les camps de vacances. Mais avec le creux démographique qui a suivi, plusieurs ont dû fermer.
François Vincent, alias Éphémère, est adjoint administratif à la base de plein air Jean-Jeune. « Au retour d’une fermeture, début années 2000, nous avons vécu une baisse subite des inscriptions. Ensuite, nous avons même dû annuler des camps », explique-t-il. Avant cela, pas de problème de recrutement.
Le P’tit Bonheur a aussi eu ses difficultés. Christine Martin, directrice des programmes, ajoute qu’étant une base de plein air ouverte à l’année – et non pas saisonnière –, le défi financier s’en trouve amplifié.
De nouvelles clientèles
« Pour survivre, il fallait diversifier nos clientèles », relate M. Vincent. Jean-Jeune offre notamment les camps de jour et l’accueil de groupes. Ainsi, on reçoit des classes nature et des groupes de scouts. Un mariage s’y est même tenu.
Son de cloche similaire avec Le P’tit Bonheur. À un certain moment, explique Mme Martin, le CA s’est penché sur cette question: qui vise-t-on ? Se repositionner auprès d’une clientèle adulte n’était pas possible dans les années 1990, car cela impliquait trop d’investissement sur le coup. Mais aujourd’hui, mission accomplie. On a réussi à s’adapter à ces usagers. Le créneau de l’hébergement de groupes autonomes y est d’ailleurs en croissance.
Adapter ses thèmes
La nature, la santé, le sport et la nutrition sont des thèmes porteurs. Jean-Jeune et Le P’tit Bonheur assurent tous les deux avoir adapté leurs activités à cette tendance. « Avec nos campeurs, explique M. Vincent, on fait du jardinage, on parle de compost, on observe la nature. » Mais la tradition ne se perd pas: chants, kayak, rabaska, tir à l’arc et autres classiques restent à l’honneur.
Des services particuliers? À cette demande, on a aussi voulu offrir une réponse. De l’accompagnement individuel est possible au P’tit Bonheur, par exemple pour un jeune avec un handicap physique. Jean-Jeune est à la recherche d’un partenaire financier afin de concrétiser son projet de camp adapté aux enfants avec un trouble diagnostiqué du spectre de l’autisme (TSA).
Malgré leurs efforts et leur créativité, les dons personnels, les coûts d’adhésion et l’aide financière de fondations sont des exemples de soutien nécessaire à la survie de ces organisations. D’ailleurs, à leur âge vénérable, ne pourrions-nous pas commencer à parler d’institutions?
Galerie de photos
Photo2: La base de plein air Jean-Jeune, à Amherst, existe depuis 72 ans. (Photo gracieuseté – Jean-Jeune)
Photo3: Jouer dehors est au cœur de la mission des camps de vacances comme Le P’tit Bonheur. (Photos gracieuseté – Archives Le P’tit Bonheur)
Voir plus de : Actualités
Moisson Laurentides prêt pour la 26e édition de la Classique de golf
C’est le mardi 20 mai prochain que se tiendra le 26e édition de la Classique de golf annuelle de Moisson …
Lucien Brien, un brillant compositeur
Dans la Rouge, un homme a fait les belles heures de la radio comme annonceur et autres métiers connexes ou …
Le Demi-Marathon de Mont-Tremblant célèbre son 16e anniversaire
Pour Dominique Langelier, productrice de l’événement depuis ses débuts, cette édition revêt une saveur bien particulière. « Je pense que …