Le transport en commun à Mont-Tremblant à revoir de fond en comble
Mont-Tremblant n’a nul besoin d’un système de transport en commun « avec des autobus vident qui tournent en rond ».
C’est ce que pense l’ancien conseiller municipal de Mont-Tremblant Kevin Ratcliffe qui dit souhaiter une réflexion en profondeur du fonctionnement du transport en commun à Mont-Tremblant pour le rendre efficace et ainsi éviter un gaspillage de fonds publics.
« Le transport en commun a toujours été lourdement déficitaire et là le manque à gagner va s’accroître de beaucoup », affirme l’ancien conseiller « d’opposition » à l’hôtel de ville.
Selon ce dernier, les chiffres d’un budget du transport en commun de 1,2 million à la Ville de Mont-Tremblant avancé par le maire Luc Brisebois sont exacts. Or, avec la gratuité, la Ville va perdre 250 000$ de recettes des frais d’usagers. Il doute par ailleurs que la Ville soit privée des 150 000$ en provenance du Programme d’aide au transport collectif des personnes et aux immobilisations en transport en commun. « Logiquement, ce montant devrait être maintenu et même augmenté », mentionne-t-il.
« Ça ne fonctionne pas »
Toutefois, dans sa forme actuelle, le transport en commun ne fonctionne pas à Mont-Tremblant, s’empresse d’affirmer l’ancien conseiller municipal. « L’achalandage n’a jamais cessé de baisser au fil des ans », assure-t-il.
« Un grand nombre de travailleurs de Mont-Tremblant n’habitent pas dans la ville ou près des arrêts d’autobus. Beaucoup demeurent dans les villages environnants où le logement est plus abordable. Ça les oblige à posséder une voiture pour leurs déplacements y compris le travail à Mont-Tremblant », mentionne-t-il.
De plus, l’horaire des autobus convient mal aux travailleurs de la restauration et des bars, qui finissent souvent de travailler à des heures tardives. Les horaires ne desservent pas mieux les clients de ces restaurants ou bars, précise-t-il.
« Des mesures comme les stationnements incitatifs pourraient être utiles. Mais il y aurait matière à réfléchir à toute une façon de fonctionner adaptée à la réalité de Mont-Tremblant », souligne celui qui a pris sa retraite de la politique municipale active avant l’élection de 2017.
« Copié-collé » d’ailleurs
Selon lui, l’actuel mode de fonctionnement est tout simplement un copier-coller de ce qui se fait couramment ailleurs alors qu’on devrait viser une façon propre à la réalité de Mont-Tremblant.
« Le transport en commun a sa place à Mont-Tremblant, mais pas dans sa forme actuelle. Le système devrait être plus simple. Comme c’est en ce moment, on lance l’argent par les fenêtres », dit-il.
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