Le problème est qu’il n’y a pas de tour de communications dans le secteur Vendée, ce qui rend virtuellement impossible toute utilisation du téléphone cellulaire pour environ 2500 résidants permanents et villégiateurs.

Les résidants et villégiateurs de Vendée en détresse dans le cadre d’un accident, d’un malaise ou d’un incendie ou toute autre situation d’urgence doivent se rabattre sur le téléphone branché pour appeler au secours, souligne M. Duval.

« Il n’y a pas toujours une résidence à peu de distance où on peut obtenir une ligne téléphonique », mentionne le directeur qui rappelle que lors d’un appel d’urgence chaque seconde est importante.

Une tour: trop onéreux

Il n’existe qu’une solution au problème et c’est l’aménagement d’une tour de communication d’une centaine de mètres, selon Yves Duval.

Également conseiller municipal, ce dernier est bien au fait du problème de communication qui sévit depuis plus de 10 dans le secteur Vendée.

Les démarches municipales se sont toujours butées aux refus des entreprises de communication. « On nous répond que ce ne serait pas rentable pour eux d’accorder le service pour si peu de personnes », souligne le directeur du service des premiers répondants.

Lors de la demande initiale de la municipalité, le coût d’aménagement d’une tour et de l’équipement de communication se chiffrait à 100 000$. Ce montant a gonflé au fil des ans et, selon les estimations plus récentes, il en coûterait maintenant 600 000$ pour une tour d’une centaine de mètres.

« Les entreprises de communication ne sont pas intéressées à construire une tour. La dernière fois, ils nous ont proposé (la municipalité d’Amherst) de défrayer nous-mêmes les coûts », relate Yves Duval.

La municipalité trouve les coûts onéreux et il faudrait encore convaincre une entreprise de communication d’installer l’équipement de communication.

Les citoyens en détresse doivent donc continuer à se rabattre sur le téléphone avec fil. Les appels sont logés au 9-1-1 à Mont-Tremblant.

Les pagettes obsolètes le 30 juin

La situation va se compliquer sérieusement le 30 juin pour les pompiers et premiers répondants de la municipalité d’Amherst et ce sont les résidants de Vendée qui en subiront les conséquences, selon le maire d’Amherst Jean-Guy Galipeau.

À partir de cette date, il deviendra très compliqué de contacter les pompiers et les premiers répondants pour les appeler au service. Le système de pagette par lequel ils étaient alertés est abandonné par Bell Canada. « On nous a dit que le système était devenu désuet et qu’on y mettait fin », indique Yves Duval, directeur du service de premiers répondants d’Amherst.

« Je ne sais pas ce qu’on va faire pour alerter les premiers répondants. Revenir à la manière des années 1980, où il y avait un pompier qui appelait chacun de ses collèges un à un c’est archaïque et peu efficace », mentionne-t-il.

Le système qu’utilisent les premiers répondants lorsque les installations de communication le permettent procure une foule d’informations sur les circonstances d’un appel, la localisation ou les ressources disponibles.

Les démarches se poursuivent

Le maire Jean-Guy Galipeau explique que le conseil municipal fait des pieds et des mains pour qu’on trouve des solutions à l’inquiétante carence des communications à Vendée.

Une pétition est en voie de préparation, la plus récente d’un train de mesures. « Vendée se retrouve comme dans un trou de beigne pour les communications », mentionne le maire Galipeau.

Les députés provincial et fédéral ont été mis au courant, de part et d’autre, du problème. Ils s’activent pour trouver des solutions, mais aucune démarche n’a encore porté des fruits.

Le maire Galipeau poursuit également ses démarches. « J’ai récemment rencontré un responsable régional au ministère de la Sécurité publique pour lui relater encore une fois l’urgence de la situation », mentionne-t-il.

 

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