Les microbrasseries se trouvent une place en magasin
Avec 11% des parts du marché comparativement à 27% pour les microbrasseurs dans une région comme la Colombie-Britannique, on pourrait conclure que les microbrasseries du Québec n’ont pas encore atteint un niveau de saturation.
C’est l’argument qu’avance la directrice générale de l’Association des microbrasseries du Québec (AMBQ), Marie-Eve Myrand. Cette dernière constate par ailleurs le défi des microbrasseries québécoises de se tailler une place dans les épiceries du Québec. « Les grandes bannières négocient avec les entreprises brassicoles. C’est là que tout se joue », indique la directrice générale.
Or, force est de constater que les grandes compagnies de bière possèdent un puissant pouvoir de négociation, mentionne-t-elle. « Ces grandes compagnies ont le volume, elles peuvent proposer des rabais au volume et des stratégies marketing », souligne-t-elle.
Toutefois, les épiceries ne peuvent plus ignorer les microbrasseries. L’engouement des consommateurs est un solide argument en leur faveur, souligne Mme Myrand.
Opportunité économique
Pour le directeur général de la Corporation de développement économique (CDE) de la MRC des Laurentides, Paul Calce, cet engouement est justement une formidable opportunité de développement économique pour une région comme la nôtre, qui vit essentiellement du tourisme. « C’est une tendance forte au Québec de développer des produits alcoolisés, autant les bières que les alcools de distillerie, soutient M. Calce. Dans notre MRC, il y a aussi une émergence de cette filière économique-là, qui vient du fait que nous avons un grand avantage sur notre territoire: on a des villégiateurs et des touristes. Ces gens-là cherchent justement lors de leur passage chez nous des produits alimentaires locaux à essayer. »
Le directeur général de la CDE n’hésite pas à déclarer qu’il y a une possibilité de croissance réelle de notre économie si on favorise cette industrie chez nous. « On a beaucoup de terres agricoles en friche ou qui sont sous-utilisées, rappelle-t-il. Nous avons avec La Manufacture, à Sainte-Agathe, un lieu où la fabrication est possible et l’expertise de développer des produits uniques. On a aussi un réseau de distribution avec tous les restaurants et épiceries sur notre territoire. Tous les facteurs sont là », plaide-t-il.
Microbrasseurs: forte hausse
Chose certaine, dans la filière des microbrasseries, une tendance claire se dessine: c’est une industrie en croissance. Selon le portrait statistique réalisé en 2018 pour le compte de l’AMBQ, le nombre d’entreprises est en hausse constante depuis 2011. Excepté 2012 où l’augmentation de 2% peut être considérée comme assez modeste, les hausses du nombre de microbrasseries sont fortes, variant de 7,4 à 17,2%.
En 2018, il y avait 218 entreprises possédant un permis de brasseur au Québec: 156 brasseurs et 62 brasseurs-artisans. C’était 28 (14,7%) de plus que l’année précédente.
Il y a par ailleurs 15 microbrasseurs dans la grande région des Laurentides, dont 13 détiennent le permis de brasseur qui permet de vendre le produit au détail.
En contrepartie, le nombre de révocations de permis est faible. Il n’y en a eu que 4 l’an dernier. Depuis 2012, le nombre le plus élevé de révocations a été de 7 en 2015.
Par Yves Rouleau et Maxime Coursol
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