Palliacco: jusqu’au bout de la vie
Trois mois. C’est le temps qui s’est écoulé entre le diagnostic de cancer et le décès du conjoint de Stéphanie Woods. Alors que la jeune femme de 27 ans avait perdu tout espoir de s’en sortir, Palliacco lui est venu en aide, comme à plus de 2000 personnes de la région frappées par la maladie ou la mort au cours des 10 dernières années.
«Chaque matin, ces gens se lèvent et sont prêts à aider des inconnus et pour eux, ça vaut tout l’or du monde. Comment je le sais? Ça se voit tout simplement dans la façon dont ils te regardent», souligne la résidente d’Huberdeau qui a participé à des rencontres de groupe offertes par l’organisme.
«Je n’ai pas fait mon deuil en 10 semaines, mais j’ai évolué. Je sais que je peux toujours compter sur eux, c’est comme une famille. La petite fille brisée que j’étais, qui était comme une bombe à retardement, est devenue une femme blessée par la vie, mais en contrôle de ses émotions», confie-t-elle.
Plus de 30 000 heures de bénévolat
En 10 ans, Palliacco est venu en aide à plus de 2000 personnes touchées par la maladie ou la mort dans la région grâce à une équipe de bénévoles au grand cœur. Ayant pignon sur rue à Mont-Tremblant et des points de service à Sainte-Agathe et Saint-Sauveur, Palliacco offre des services d’accompagnement, de répit et de soutien aux personnes atteintes du cancer, aux malades en fin de vie, aux proches aidants et aux personnes en deuil.
«Quand les gens ne peuvent plus se déplacer, nous avons des équipes de bénévoles formés qui se déplacent à domicile», explique Louise Lefebvre, coordonnatrice des services.
Depuis ses débuts à l’automne 2007, l’organisme a accompagné plus de 750 personnes malades, 700 proches aidants et 600 personnes endeuillées. Sans compter les personnes rencontrées chaque semaine à la clinique d’oncologie de l’hôpital de Sainte-Agathe.
Le nombre de services donnés augmente chaque année, d’autant plus que l’organisme a doublé son territoire l’an dernier et dessert désormais les MRC des Pays-d’en-Haut et du sud d’Antoine-Labelle. Au total, plus de 30 000 heures d’implication bénévoles ont été réalisé depuis 2012, dont près de 15 000 heures en accompagnement individuel ou de groupe.
Avec dignité et respect
«Nous ne sommes pas des thérapeutes, nous ne faisons aucune intervention, nous sommes là pour écouter et offrir du répit», précise Louise Lefebvre. Une oreille attentive qui a eu l’effet d’un baume sur le cœur meurtri de Stéphanie Woods.
«Je me demandais comment des gens qui ne me connaissaient pas pouvaient m’aider. J’étais un peu sceptique au début, mais s’ouvrir à quelqu’un de neutre ça fait tu bien. Il ne te juge pas, tu peux pleurer, crier, dire ce que tu veux, confie-t-elle. Les rencontres de groupes m’ont permis de voir que des personnes vivaient la même chose que moi.» Selon la jeune femme, Palliacco n’est pas juste un organisme à but non lucratif. «C’est une famille avec qui tu apprends à tisser des liens et à voir la lumière au bout du tunnel», dit-elle.
Support de la communauté
En plus du bénévolat, le succès de l’organisme repose beaucoup sur la communauté. «Sans bénévoles et sans la communauté il n’y aurait pas de Palliacco», dit Mme Lefebvre.
Parmi les activités de financement figurent un tournoi de golf qui se déroulera cette année jeudi le 13 septembre au Club de golf Le Maître de Mont-Tremblant et la Randonnée sous les étoiles qui se déroulera à Mont-Tremblant et Sainte-Agathe durant l’hiver.
Pour joindre Palliacco 819-717-9646
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