Un été chaud dans les champs
La chaleur et la sécheresse qui ont frappé la région cet été ont donné bien des maux de tête aux producteurs agricoles qui ont travaillé d’arrache-pied pour sauver leurs récoltes.
Si certains fruits et légumes ont profité du soleil et des températures élevées, d’autres en ont cruellement souffert explique François Handfield, président du Syndicat local de l’Union des producteurs agricoles Laurentides-Pays-d’en-Haut et propriétaire de la Ferme aux petits oignons à Mont-Tremblant.
Les maraîchers de la région, qui travaillent dans des sols légers et sablonneux ayant besoin de beaucoup d’eau, ont subi des pertes de rendement allant jusqu’à 75% pour certaines cultures indique-t-il.
Chutes de rendement
Les choux et les feuillages ont été particulièrement frappés par la sécheresse de l’été 2018. La Récolte de la Rouge, qui produit des légumes et des fraises à Brébeuf, a perdu beaucoup de semis en raison de la météo, notamment de laitues, d’épinards et de radis. Les deux dernières récoltes de fraises n’ont tout simplement pas eu lieu en raison du temps extrêmement chaud.
«Nous avons perdu environ 10 000$ à cause de la chaleur intense, estime Mathieu Roy, propriétaire de l’entreprise. C’est un été assez intense. On irrigue dans le tapis et on ne fournit pas.»
Même son de cloche du côté des Jardins Vertige à La Conception où la pompe pour irriguer fonctionnait à plein régime.
«C’est difficile, nous avons de 30 à 35% de pertes cet été, mais nous avons beaucoup de diversité», dit le propriétaire Jean-François Dritschler.
À la Ferme aux petits oignons, les laitues et les brocolis ont été sauvés grâce à l’irrigation. L’entreprise a toutefois enregistré des pertes de rendement de 50% pour les patates et les oignons qui ont manqué d’eau.
Pousse plus rapide
Certaines cultures comme les tomates et les poivrons se sont pour leur part régalés de la chaleur au point parfois de pousser et mûrir plus rapidement que prévu.
Un casse-tête pour certains producteurs qui doivent alors récolter un volume beaucoup plus élevé de produits en même temps et assurer leur mise en marché. Aux petits oignons, l’équipe a par exemple dû récolter plus de 1000 melons d’un coup, la chaleur ayant fait murir toutes les plantations en même temps. Normalement la récolte se serait étirée jusqu’en septembre, mais dame Nature a changé la donne.
Et il n’y a pas que les fruits et légumes qui poussent plus vite, les mauvaises herbes aussi. Un défi supplémentaire pour les nombreux producteurs biologiques de la région.
Moins de lait
Le temps chaud a aussi affecté la production laitière, les vaches souffrant de la chaleur. À la ferme Raylou inc, la production de lait était en baisse de 10%, chaque vache produisant environ trois litres de moins par jour.
«Trois ou quatre jours de canicule ça va, mais là nous n’avons pas de temps frais depuis presqu’un mois. Nous avons de la ventilation, mais ça a atteint ses limites», explique Charles Perreault de l’entreprise de Brébeuf.
Du côté des fermes Geneviève et Bruno Bessette à La Conception, on a aussi noté une légère baisse de production laitière lors des épisodes de canicules.
Mais pour eux le plus gros problème est dans les champs. «Après la première coupe de foin en juin, je pensais peut-être devoir en acheter, mais la seconde coupe est plus acceptable», explique M. Bessette qui a récolté seulement 30 à 40% du foin attendu en juin.
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