Le couple dans la vie de Robert Thibodeau et Josianne Gariépy s’est associé à Marc Hoffman pour concevoir, fabriquer, puis mettre en marché un destructeur d’odeurs « à partir d’une formulation organique à base de plante et sans parfum ». Le produit se vend en vaporisateur sous le nom commercial d’Ato2m.

Le bureau-chef de la nouvelle entreprise est situé à Saint-Hippolyte dans les Laurentides. Elle a également ouvert une usine de fabrication à Lac-Supérieur.

« Nous avons eu l’idée de notre produit il y a plus de trois ans et décidé d’aller de l’avant dans les mois suivants. La première année, on se demandait vraiment dans quoi on s’était embarqué. On se serait découragé sans l’encouragement de notre famille et de nos amis », souligne Josianne Gariépy.

Puis l’incessant travail de sollicitation et de promotion a finalement commencé à rapporter. Les nombreux contacts établis, puis le bouche-à-oreille ont fini par mettre les entrepreneurs en lien avec des gens susceptibles de leur ouvrir les portes de magasins de détail.

« En ce moment, nous sommes dans 1500 succursales de magasins et en pourparlers pour 1000 autres », souligne la résidente de Saint-Hippolyte.

Un premier employé

La jeune entreprise avait jusqu’ici fonctionné grâce au travail des trois associés uniquement. Maintenant, elle franchit ces jours-ci une nouvelle étape en embauchant un premier employé affecté à l’embouteillage. « L’entreprise ne peut plus se fier sur des amis et des membres de la famille, comme nous avons pu le faire depuis le début », mentionne l’entrepreneure.

Ato2m est à la croisée des chemins, estiment les propriétaires. L’entreprise vient de s’associer à un courtier chargé de négocier de l’espace sur les étagères des grands magasins pour le produit. On veut également multiplier les efforts de promotion et de marketing par le biais des nouveaux médias de communication.

« Dans cinq ans, on veut être en vente dans tout le Canada et les États-Unis », lance sans complexe Josianne Gariépy.

De mère à la maison à entrepreneure

Les événements se sont bousculés dans la vie du couple formé de Robert Thibodeau et Josianne Gariépy ces dernières années.

Avant de se lancer dans le projet d’Ato2m, Robert Thibodeau travaillait comme électricien et Josianne était une mère à la maison qui entreprenait des études au cégep en gestion en vue d’un retour sur le marché du travail.

« Je n’ai jamais pu terminer mon cours. La bonne idée qu’on attendait depuis longtemps nous est venue et le projet m’a accaparé par la suite», explique Josianne Gariépy.

L’idée d’un produit destructeur d’odeur n’a pas vraiment surgi comme un cheveu sur la soupe pour le couple. « Robert et moi, on a toujours eu ce jeu d’imaginer une invention à lancer sur le marché qui ferait fureur », raconte l’entrepreneure.

Toutes les idées étaient restées latentes avant le destructeur d’odeur.

Josianne Gariépy ne se souvient pas précisément du préambule de cette dernière idée fructueuse. « Je ne sais pas d’où cette idée en particulier vient. J’imagine que c’est parce que je suis une femme et que j’aime quand ça sent bon », mentionne-t-elle.

En plus, dit-elle, une fois que les associés ont franchi une étape de plus et commencé à appliquer des calculs financiers à leur idée, ils ont convenu que l’investissement était raisonnable.

« On a hypothéqué notre maison pour avoir les fonds nécessaires au démarrage », précise néanmoins l’entrepreneure.

Encouragement

Si le couple a persisté, c’est beaucoup grâce aux amis et à la famille. « Nous avons distribué énormément d’échantillons autour de nous. Tout le monde était emballé et disait qu’on avait un produit miracle. Ça nous a convaincus de persévérer », explique Josianne Gariépy.

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