Si la Coalition avenir Québec (CAQ) présentait une candidate-vedette et locale comme Sonia LeBel dans la circonscription de Labelle en 2018, pourrait-elle avoir raison de Sylvain Pagé, en selle depuis 2001? Interrogés lors de leur passage à Mont-Laurier, la principale intéressée et son chef, François Legault, ne ferment pas la porte.

« Aujourd’hui, je n’ai rien à confirmer. Est-ce que ça cogite? C’est sûr », a confié Sonia LeBel. L’ex-procureure en chef de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction (CEIC), originaire des Hautes-Laurentides, s’est jointe à la CAQ en février 2017 et agit depuis à titre d’adjointe de François Legault.

« Ce n’est pas pour rien que j’accompagne [M. Legault] aujourd’hui, c’est parce que je veux lui montrer mon patelin », explique-t-elle.

M. Legault ne ferme pas non plus la porte à ce que Mme LeBel arbore les couleurs de son parti dans la circonscription de Labelle lors des prochaines élections. « Il n’y a rien d’impossible […] Elle n’a pas déterminé encore à quel endroit [elle pourrait se présenter], mais bon, elle vient d’ici! », a-t-il lancé, alimentant le doute.

Sans confirmer à ce jour quelle forme prendra son implication au sein de la CAQ lors des prochaines élections, elle dit être là pour rester : « Je vais être là en octobre 2018, que je sois là comme directrice adjointe de cabinet [de M. Legault] ou comme candidate éventuelle, c’est sûr que je vais travailler ».

Et si au final elle devait décider de ne pas être la candidate caquiste dans la circonscription de Labelle, elle assure qu’elle apportera toujours son « input » pour la région au sein de la CAQ. « Mon attachement pour la région va toujours être là, mon intérêt pour ce type de développement [économique] dont M. Legault parlait avec le maire tantôt est là ».

Une potentielle ministre de la Justice ?

« Une des raisons pour lesquelles je me suis jointe à la CAQ, c’est pour faire avancer le dossier de la justice » : c’est sans surprise que l’ex procureure en chef de la CEIC nous a appris que la justice était son « bébé ». De par son passé judiciaire fort médiatisé devant les caméras de la CEIC, elle pourrait être une aspirante sérieuse au poste de ministre de la Justice, advenant l’élection d’un gouvernement caquiste.

Elle conclut en lançant à la blague que « Peu importe qui occupera ce poste-là, peu importe qui sera là, bien il va m’avoir dans les pattes, c’est sûr! ».

 (PAR ALEXANDRE DUBÉ du journal Le Courant des Hautes-Laurentides)

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