Les interventions policières liées à la santé mentale explosent
Les comportements violents liés à des problèmes de santé mentale et de détresse psychologique sont en augmentation considérable dans la MRC des Laurentides, ce qui pose un défi important aux forces policières.
Les comportements violents liés à des problèmes de santé mentale et de détresse psychologique sont en augmentation considérable dans la MRC des Laurentides, ce qui pose un défi important aux forces policières.
Dans un bilan annuel effectué dans le cadre d’un point de presse du comité de sécurité publique, la directrice du poste MRC des Laurentides de la Sûreté du Québec, à Sainte-Agathe, la lieutenante Annick Tardif a souligné la hausse notable d’interventions des policiers auprès des personnes en proie à des crises liées à la santé mentale et à la détresse psychologique.
«Ce sont des gens qui sont à risque dans le cadre de nos interventions», a indiqué la lieutenante Tardif. Le comportement erratique de ces personnes met également en danger les personnes de leur entourage immédiat, le voisinage et les policiers.
Selon la directrice arrivée en fonction dans la MRC au mois de janvier, ces personnes peuvent recourir à des armes à feu ou à tout objet qui pourra leur servir d’arme.
Laissés à eux-mêmes
Pour la lieutenante Tardif, les personnes souffrant de maladies mentales ou en détresse psychologique ne peuvent plus, dans la société d’aujourd’hui, compter sur la cellule familiale pour leur venir en aide, ne serait-ce que pour les convaincre d’aller chercher de l’aide.
La lieutenante demande aux proches d’être attentifs à tout changement de comportement chez une personne, à toute tendance à des paroles ou à des gestes de plus en plus violents.
Même les personnes souffrantes avec un suivi médical peuvent représenter un risque lorsqu’elles omettent de respecter leur médication.
«L’intervention auprès des personnes en détresse mentale n’est pas que l’affaire des policiers», a soutenu la directrice qui convient que les agents de police doivent être mieux formés pour faire face à la situation.
De même, la lieutenante Tardif appelle à la création d’une table de concertation des personnes de divers milieux pour endiguer le fléau.
La policière croit que cette croissance exponentielle des comportements violents liés à la santé mentale et à la détresse psychologique n’est pas unique à la MRC des Laurentides, qu’elle est répandue dans nos sociétés.
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