Adieu Marie-Paule Létourneau
Une féministe tranquille s’est éteinte paisiblement le 3 mars: la «bricoleuse» du lac Mercier, Marie-Paule Létourneau.
La dame, âgée de 102 ans et 6 mois, est partie en douceur au Centre d’hébergement de Mont-Tremblant. Comme l’indique sa nièce Micheline Many, qui a appris la nouvelle au journal, « aucune maladie, aucune douleur. Son esprit toujours vif, ses réparties surprenantes. Simplement un corps vieillissant. Et une hâte de retrouver dans l’au-delà parents et amis. »
Lorsqu’elle a franchi le cap des 100 ans, en août 2014, L’Information du Nord était allée à la rencontre de Mme Létourneau. Née à La Minerve, mais arrivée à Montréal à 4 ans, elle avait vécu une vie hors du commun pour son temps.
Devenue bonne d’enfant aux États-Unis, où elle avait appris l’anglais, puis fonctionnaire fédérale (une des premières dans l’histoire de notre pays), elle travaille, pendant la Seconde Guerre mondiale, à trouver des emplois pour des personnes handicapées. Elle a ensuite aidé nombre de jeunes, une fois la guerre finie, en les conseillant à la recherche de leur premier emploi, tout en les encourageant de continuer à s’éduquer.
Quand on l’interrogeait sur son parcours atypique pour une femme née en 1914, Marie-Paule Létourneau répondait toujours: « J’ai eu la chance d’avoir de bonnes circonstances et avec ça, j’ai saisi le mieux de ce qui se présentait. »
Deuxième vie à Mont-Tremblant
Quoique ne s’étant jamais mariée et n’ayant jamais eu d’enfants, Mme Létourneau a passé une partie de sa vie comme bénévole au sein d’organismes pour la jeunesse. Puis, lorsqu’elle a pris sa retraite en 1972, c’est dans les Laurentides de son enfance qu’elle revient.
Elle s’installe en bordure du lac Mercier, à Mont-Tremblant, où elle construit son chalet elle-même et l’enjolive. Elle gagne rapidement le surnom de « la bricoleuse » de la part des frères Forget, chez qui elle va régulièrement s’approvisionner en matériaux de construction.
Ces dernières années, elle coulait des jours paisibles, profitant simplement de la beauté de la vie.
Maintenant que Marie-Paule Létourneau s’en est allée, sa nièce Micheline entend bien entretenir son souvenir de femme libre et moderne. « Son inspiration continue », conclut-elle.
Voir plus de : Société
Un café pour réchauffer les cœurs
Situé sur la rue Préfontaine à Sainte-Agathe-des-Monts, dans le sous-sol de l’église anglicane Trinity, le café communautaire Coup de Cœur …
Fonds l’ampli : déjà 500 000 $ versés à des entreprises collectives
La Ferme aux petits oignons de Mont-Tremblant est devenue la toute première coopérative à bénéficier du Fonds l’ampli, qui rallie …
Le travailleur de proximité Guy Duval reprend du service à Nominingue
Récemment, le travailleur de proximité (de rue) Guy Duval a été approché par la Municipalité de Nominingue dans le cadre …