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Marcel et Tricia Ouellette confrontés à de nouveaux problèmes

Publié le 16 février 2017 par Maxime Coursol

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Maxime Coursol

Rédacteur en chef - L'info du Nord | mcoursol@inmedias.ca

Les difficultés s'empilent pour Marcel et Tricia Ouellette. Le couple qui a perdu sa fille Trina en 2010, dans un tragique accident de la circulation à Arundel, se voit maintenant coincé par un conflit de travail à la Société de l'assurance automobile du Québec.

Marcel et Tricia Ouellette confrontés à de nouveaux problèmes

Les difficultés s’empilent pour Marcel et Tricia Ouellette. Le couple qui a perdu sa fille Trina en 2010, dans un tragique accident de la circulation à Arundel, se voit maintenant coincé par un conflit de travail à la Société de l’assurance automobile du Québec.

Tricia Ouellette a été soustraite à l’indemnité de remplacement de revenus qu’elle touchait à la suite du fatidique accident qui a coûté la vie à sa fille Trina le 29 juin 2010. Elle a déposé une demande de révision de cas. Toutefois, la grève des juristes du gouvernement du Québec force le report de nombreux dossiers devant les tribunaux administratifs.

«C’est vraiment difficile. Nous avons besoin de ces revenus pour payer nos dépenses, mais il est impossible de faire entendre notre cas rapidement», a indiqué Mme Ouellette.

Selon cette dernière, le cas ne sera pas entendu avant le 28 avril, à moins d’un nouveau report.

«On n’entend même pas parler de cette grève dans le public. Ce serait surprenant que ça se règle vite», a-t-elle déploré.

Les cas continuent d’être entendus selon les priorités, selon son conjoint Marcel Ouellette. Toutefois, c’est au compte-gouttes. Dans leurs cas, les audiences ont déjà été repoussées à deux reprises en décembre et en janvier.

«Pour le moment, on ne vit que sur mon indemnité», souligne M. Ouellette, lui-même inapte à travailler depuis l’accident.

«Notre facture d’électricité ne va pas diminuer elle. On est comme des assistés sociaux. Il y a pas grand-chose dans le réfrigérateur dans la dernière semaine du mois. J’ai mis un peu d’essence dans le véhicule, mais il va rester stationné dans la cour et on va s’en servir que pour une urgence», mentionne l’homme.

Tricia Ouellette, qui souffre de pertes de mémoire, de problèmes d’équilibre et de plusieurs autres séquelles de son accident qui l’ont en outre laissée dans le coma pendant plusieurs jours, serait apte à travailler selon une décision de la SAAQ.

«On m’a dit que je pourrais prendre un emploi pour faire du classement», mentionne Mme Ouellette, qui est en désaccord avec cette décision.

Un combat quotidien

Un panneau de rue indiquant «chemin Trina» voilà à peu près le seul baume au cœur de Tricia et Marcel Ouellette, depuis le jour dramatique du 29 juin 2010, où leur fille a péri dans un accident de la route.

Le couple continue à panser ses blessures physiques et morales. Tricia et Marcel Ouellette ont encaissé un autre dur coup ce printemps lorsque Norman Graham, l’homme aujourd’hui âgé de 84 ans qui conduisait l’auto qui a embouti leur voiture, a été acquitté en cour d’appel de négligence criminelle causant la mort de la fillette de 10 ans et de graves lésions à la mère, Tricia Ouellette, lors de cet accident survenu à Arundel.

Les deux parents tentent de redonner un sens à leur vie, mais les écueils sont nombreux sur leur passage.

«Je vis avec des troubles de stress post-traumatique découlant de l’accident et je ne peux pas travailler. Tricia a subi de graves blessures qui ont laissé des séquelles physiques après des jours dans le coma. Elle a de fréquentes pertes de mémoire et de concentration, elle n’entend plus d’une oreille et a des problèmes d’équilibre. Il faut constamment avoir un œil sur elle pour éviter des accidents», relate Marcel Ouellette.

Ce dernier est presque incapable de quitter la maison sans être pris de terribles angoisses. «Je vais reconduire ma femme pour les achats, mais je ne peux descendre de l’auto. L’idée de me retrouver parmi les gens me traumatise, je me mets à transpirer et j’ai des palpitations», explique-t-il.

Les deux conjoints suivent des traitements médicaux (lorsque leurs moyens financiers leur permettent) pour soigner leurs maux et leur détresse.

Le récent verdict d’acquittement a ajouté à la douleur du couple. «Il n’y a pas de justice», lance le père de famille éploré.

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