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Ils veulent un meilleur accès Internet autour des lacs

Publié le 25 janvier 2017 par In Médias

Les riverains de lacs à Saint-Faustin-Lac-Carré en ont assez de la couverture Internet vétuste (et parfois même inexistante) auxquels ils font face tous les jours.

Les riverains de lacs à Saint-Faustin-Lac-Carré en ont assez de la couverture Internet vétuste (et parfois même inexistante) auxquels ils font face tous les jours.

Ils sont installés aux lacs Rougeaud, Sauvage, Ovale, de la Blanche. Ce sont des villégiateurs, oui, mais aussi des travailleurs autonomes et des retraités qui y vivent de façon permanente. Et leur accès à Internet est pour le moins…minimal.

« Au lac Sauvage, où je demeure, notre bande passante est à 2 mégabits par seconde (Mbps). C’est donc impossible d’utiliser Internet pour faire du télétravail ou même payer ses comptes », déclare Pierre Cossette, président du Rassemblement des associations de lacs de Saint-Faustin-Lac-Carré (RAL).

M. Cossette se bat depuis deux ans avec son regroupement pour faire avancer le dossier de l’Internet haute vitesse. Il souhaite voir un meilleur service autour des lacs. « Les entreprises privées ne veulent pas nous desservir, car nous ne sommes pas assez nombreux, déplore M. Cossette. Nous nous sommes donc tournés vers FILAU [Fibres Internet Laurentides], un organisme mis sur pied par la MRC pour offrir ce service aux poches isolées sur le territoire qui n’ont pas Internet, à coût abordable. »

Victime de leur isolement

Le service offert par FILAU est ce qu’il y a de meilleur présentement pour ces riverains. Le relief empêche d’avoir un service fiable avec Xplornet, et les compagnies comme Cogeco ne trouvent pas rentable de les desservir. Or, FILAU a frappé un nœud récemment dans son déploiement. C’est qu’elle loue des terres publiques pour y installer des antennes, et que les loyers de celles-ci ont explosé, passant de 300$ à 7000$ par année. Cette hausse vertigineuse a mis tous les projets de développement sur la glace.

Le lac du Raquetteur fait particulièrement les frais de la hausse des loyers des terres publiques, à laquelle l’organisme FILAU fait face. Ce plan d’eau n’a aucun accès à Internet présentement à Saint-Faustin-Lac-Carré. Un projet était en cours pour les connecter grâce à FILAU, toutes les exigences ont été remplies et l’emplacement des tours pour offrir le service a été choisi.. Mais depuis un an, rien ne bouge.

« C’est fâchant parce que nous sommes victimes d’avoir été le projet prévu au mauvais moment, déclare le président de l’Association des propriétaires du lac du Raquetteur, Carl Périgny. Si ç’avait été fait un an avant la hausse des baux de location de terres publiques, nous serions certainement branchés actuellement. »

« C’est à Québec que ça coince »

Ce n’est pas FILAU que M. Périgny blâme pour ce retard. Au contraire, il comprend l’organisme de prendre le temps de dresser l’état des lieux pour décider de ses orientations. Il ajoute avoir un grand soutien des élus locaux (voir l’autre texte).

« La Municipalité et la MRC ont adopté des résolutions pour demander au gouvernement provincial de permettre aux organismes à but non lucratif comme FILAU d’être dispensé de payer un loyer sur des terres publiques. Le député Sylvain Pagé a été mis au courant de notre dossier et fait des représentations pour nous. Mais c’est à Québec que ça coince », déclare le président de l’APLR.

Il ajoute que le député fédéral David Graham a également été rencontré et entend faire cheminer le dossier à Ottawa.

Obtenir sa juste part

Rappelons que tout récemment, le CRTC a statué qu’une bande passante de 50 Mbps était un « service essentiel ». Les gouvernements fédéral et provincial ont annoncé dans les dernières semaines que des sommes seraient consacrées à un meilleur déploiement d’Internet sur le territoire et à augmenter sa bande passante. Mais Pierre Cossette est inquiet que cela ne favorise pas les gens éloignés des grands centres.

« Mon inquiétude, c’est que l’argent serve aux grosses compagnies à augmenter la vitesse offerte en milieu urbain, mais sans aller desservir les régions isolées comme nos lacs. Je veux être sûr que les critères de ces programmes permettent à des coopératives et des organismes à but non lucratif, comme FILAU, d’avoir accès aux subventions qui seront offertes », plaide-t-il.

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