Voilà un genre d’amour qui peut tuer…
Il est une recommandation municipale en région qui revient année après année : on doit absolument éviter de nourrir artificiellement les animaux sauvages, a priori les cerfs de Virginie (chevreuils). Voici pourquoi.
Sur cette « pratique nocive autant pour les cerfs que pour les humains », mentionne-t-on dans un communiqué fort bien documenté de la municipalité de Mont-Tremblant, il ressort qu’on a beau être animé des plus belles intentions du monde pour ces bêtes magnifiques, notre propension à les nourrir peut causer leur perte, sinon pire…
Aussi la Ville de Mont-Tremblant a –t-elle produit des affiches dont le titre-thème est fort explicite : « Ton amour et ta nourriture me tuent! ».
Sur l’une, on apprend qu’en 2015, le chevreuil a causé à lui seul 66 accidents routiers à Mont-Tremblant tandis qu’il se rendait aux mangeoires aménagées par les résidants. Les autorités en avaient dénombré 37 en 2010, 70 en 2011, 68 en 2012, 71 en 2013 et 87 en 2014.
La nourriture servie aux cerfs n’est pas adaptée à son système digestif. L’hiver, leur flore intestinale favorise la digestion des aliments pauvres en protéines (ramilles, bouts de branches). De plus, l’animal développe des maladies et contamine ses semblables avec des tiques.
La pratique du nourrissage artificiel constitue même une menace à la santé de l’humain : mignon ou pas, le chevreuil peut vous transmettre la maladie de Lyme. Le communiqué de Mont-Tremblant souligne qu’il n’est plus rare de croiser des chevreuils en plein cœur du centre-ville, où des passants vont tendre la main pour les nourrir directement. Le chevreuil est considéré comme un vecteur porteur de la maladie de Lyme et que son risque de transmission augmente plus on se rapproche de la faune sauvage.
Les deux dernières affiches font écho de la désagréable expérience de propriétaires de résidences qui ont constaté que leurs beaux arbustes et jardins avaient été dévorés par des cerfs en appétit et qui n’ont pas attendu votre retour à la maison pour se servir…
Le communiqué municipal rappelle enfin qu’il est simplement préférable de laisser la nature s’occuper de ces belles bêtes.
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