Contamination de lacs: la guerre au myriophylle est déclarée
Le myriophylle à épi, une plante aquatique envahissante, a déjà contaminé 46 lacs des Laurentides. Ses deux plus récentes victimes: les lacs Rond et Beaven, à Arundel et Montcalm.
Personne ne sait vraiment d’où vient cette plante, à la base. Chose certaine, elle cause bien du dégât. Le myriophylle à épi absorbe une grande quantité d’oxygène: lorsqu’il prend de l’ampleur, il affaiblit les autres espèces végétales présentes dans un lac. Il n’a aucun prédateur et se reproduit par bouturage, c’est-à-dire que dès qu’une plante est coupée, les morceaux tranchés se répandent et produisent à leur tour une plante. Le myriophylle a donc tendance à prendre énormément d’expansion et finit par « tuer » la biodiversité des lacs. Les plans d’eau se retrouvent littéralement étouffés par cette plante, qui se nourrit du phosphore généré par l’activité humaine.
La découverte cet été de cette plante à Montcalm et Arundel par l’Association des lacs Beaven et Rond (ALBeRo) a donc soulevé un certain vent de panique. Le dimanche 4 septembre, malgré un soleil éblouissant, quelque 150 riverains se sont réunis au centre communautaire de Montcalm pour une assemblée d’information sur cette plante et sur comment la contenir.
« Je suis heureuse de voir un tel nombre de personnes participer à cette rencontre, a confié à notre journaliste la présidente de l’ALBeRo, Pat Thomas. C’est la preuve que les gens sont conscients des risques, et qu’ils veulent protéger leur lac. »
Contenir, à défaut de vaincre
Lors de la rencontre, la biologiste invitée a dû avouer qu’il y avait peu à faire pour vaincre le myriophylle à épi. On ne peut que l’empêcher de se répandre. C’est pourquoi des bouées ont été installées dans les zones des deux lacs où la plante a été détectée, afin que les pêcheurs et les plaisanciers n’y aillent pas, ce qui réduirait le risque de propager le myriophylle par mégarde.
De plus, des panneaux seront installés aux descentes de bateaux privées le long des deux plans d’eau. Sur ceux-ci, il sera indiqué qu’il faut laver son embarcation avant de la mettre à l’eau et lorsqu’on la remonte sur la terre ferme, question de ne pas augmenter la contamination.
Le maire de Montcalm, qui a assisté à l’assemblée, a assuré l’ALBeRo de son soutien dans sa croisade contre le myriophylle. Hélas, sa municipalité est impuissante face à ce problème.
« Il n’y a pas de terrain vacant pour construire un accès public aux lacs et y surveiller les allées et venues, explique Steven Larose. Il faut donc s’en remettre à des initiatives privées. Tout ce qu’on peut faire, c’est sensibiliser tous les propriétaires riverains à ce problème et d’épauler l’association dans ses démarches. »
M. Larose s’est par ailleurs engagé à discuter avec son homologue d’Arundel pour coordonner leurs efforts.
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