Sécurité: les agences de gestion immobilière devront se conformer
Le Bureau de sécurité privée (BSP) du Québec ouvrira davantage l’œil dans la région pour s’assurer que les répondants d’alarme soient en conformité avec lui.
Un répondant d’alarme est ce qu’on pourrait appeler un éclaireur. Quand il est prévenu qu’une alarme s’est déclenchée, il va constater de quoi il s’agit. Il peut s’agir d’un vol, mais plus souvent qu’autrement, ce sont des dégâts d’eau, des fuites de gaz, etc. La Loi sur la sécurité privée, adoptée en 2006, considère cette activité comme faisant partie du mandat d’un agent de gardiennage, un des six métiers qu’elle réglemente.
Or, dans le Grand Mont-Tremblant, ces tâches sont souvent confiées à des agences de gestion immobilière. Souvent, celles-ci n’ont pas de permis d’agence de sécurité et ses employés n’ont aucune formation dans ce domaine. Ce peut être le client qui exige que l’agence s’occupe de la réponse d’alarme en plus de ses autres services, ou les agences elles-mêmes qui l’offrent.
Le Bureau de sécurité privée, institué il y a six ans pour veiller à l’application de la nouvelle loi, entend maintenant s’assurer que ces agences aient un permis si elles offrent le service. Le nouveau directeur général du BSP, Claude Paul-Hus, avance que de la sensibilisation est à prévoir partout dans la province, notamment à Mont-Tremblant.
« La situation est particulière chez vous, il n’y a peut-être qu’à Magog et dans Charlevoix où il y a autant de résidences secondaires de valeur avec des propriétaires souvent absents. C’est sûr qu’il y aura une vigilance accrue et que nous contacterons les gens pour nous assurer qu’ils aient un permis », a déclaré M. Paul-Hus en entrevue.
Ceux qui font affaire au quotidien avec les répondants d’alarme –les installateurs et techniciens d’alarme, les centrales et les policiers –devraient aussi ouvrir l’œil davantage.
Professionnaliser le secteur
Le directeur général précise que ce sont les entreprises qui veillent au grain en l’absence des propriétaires qui sont touchés par cette nouvelle mesure. « Une femme de ménage qui vient faire son travail et vérifie en même temps l’état des lieux n’a pas besoin de permis. Mais dans le cas où une firme offre un service de visites hebdomadaires, on considère que ça lui prend un permis », explique-t-il.
Ces permis, délivrés par le BSP pour la somme de 2 781$ par année pour une agence et 135$ par année pour un agent, sont émis une fois que la police a vérifié les antécédents judiciaires du demandeur et qu’elle a fait également une enquête de mœurs pour s’assurer que la personne ait un comportement qui fasse honneur à la profession. Une formation de 70 heures est également exigée. « Notre objectif, c’est vraiment de professionnaliser le secteur », dit Claude Paul-Hus.
Des amendes salées
Le BSP lui-même est chargé de faire respecter la loi, et le public peut l’aider dans cette tâche. « N’importe qui peut vérifier sur notre site si un agent ou une firme a son permis, explique le directeur général. Si ce n’est pas le cas, elles peuvent porter plainte au Bureau. Nous ferons alors une enquête et si nous jugeons que la plainte est fondée, nous soumettrons le dossier au Directeur des poursuites criminelles et pénales. »
Ceux qui offrent ces services sans avoir de permis s’exposent à des amendes de 500$ à 5000$ dans le cas d’une firme et de 150$ à 1500$ dans le cas d’un individu.
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