Où est passée l’eau du ruisseau Noir?
Un fervent de kayak déçu se demande s'il doit blâmer Dame nature ou une intervention humaine pour l'assèchement du ruisseau Noir à Mont-Tremblant.
:«J’adore faire du kayak à cet endroit. Je partais d’à peu près la hauteur de la rue Nelson et je me rendais jusqu’à la rivière du Diable. Il y avait deux ou trois pieds d’eau avant. Depuis quelque temps, c’est devenu impraticable », déplore Mathieu Caza.
Ce dernier dit s’être enquis de la situation auprès de la Ville de Mont-Tremblant, qui l’a référé à la MRC des Laurentides. «On dirait une patate chaude», mentionne-t-il.
Le jeune sportif se demande si l’abaissement du niveau d’eau dépend du barrage dit des Apôtres de l’amour infini, en amont sur le ruisseau Noir.
La secte religieuse a acheté la propriété de la famille Vanchesteing en 1966. Cette famille avait aménagé un barrage sur le ruisseau pour alimenter un moulin à scie et une petite centrale électrique. Les Apôtres de l’amour infini ont conservé la centrale qui pourvoit en électricité les bâtiments sur le terrain et aussi, grâce à leur propre ligne électrique, leur monastère situé quelques kilomètres plus loin, a appris TC Média.
Situation inusitée
Le biologiste du service de l’environnement de la MRC des Laurentides Pierre Morin, reconnaît le caractère inusité du barrage au ruisseau Noir.
«Le barrage est privé (Apôtres de l’amour infini). Il doit s’agir d’un droit acquis puisqu’il ne serait pas permis de construire un barrage sur un ruisseau aujourd’hui», a-t-il indiqué.
La MRC a bel et bien juridiction sur les ruisseaux de son territoire. Par contre, le biologiste admet que cette question comporte de nombreuses zones floues.
Il incombe au ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques d’inspecter la solidité du barrage pour éviter tout accident, dit-il
Par contre, il ne constate pas l’existence d’un pouvoir de la MRC pour intervenir auprès des propriétaires d’un barrage sur la question du niveau d’eau.
À moins, dit-il, qu’il y ait assèchement au point où il n’y a plus un dit «débit écologique».
«Qu’est ce qui représente un débit écologique? Ce serait sans doute les agents de la conservation de la faune qui pourraient le déterminer. Là encore, on est dans le flou», a mentionné le biologiste.
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