L’école de la deuxième chance: l’éducation aux adultes démystifiée
«Il y a souvent une pensée magique comme quoi ça va être facile. La vérité, c’est que ça demande beaucoup d’autonomie. Il faut travailler sa motivation au quotidien.»
C’est ainsi que la directrice du Centre de formation générale (CFG) des Cimes, Janic Lépine, décrit l’éducation aux adultes. Cette «école de la deuxième chance», comme elle aime à l’appeler, compte 530 élèves, répartis en trois points de services: Mont-Tremblant, Sainte-Agathe et Sainte-Adèle. Mais c’est sans compter les nombreuses personnes qui y suivent des cours à distance, travail saisonnier oblige: «Avec la formation à distance, on atteint le 1000», avance-t-elle.
Au CFG des Cimes, de 50 à 60% des élèves ont moins de 20 ans. Pour plusieurs d’entre eux, ils n’ont jamais quitté l’école. Ils souffrent souvent d’énormes difficultés d’apprentissage (TDAH, trouble d’opposition, etc.), et c’est pourquoi on les transfère à l’éducation aux adultes.
«Ils reçoivent ici un enseignement personnalisé, affirme Mme Lépine. Nous ne suivons pas le cursus habituel de l’année scolaire allant de septembre à juin: les élèves peuvent commencer et finir n’importe quand dans l’année. Tout marche à leur rythme: tu n’es pas prêt pour l’examen, tu ne le passes pas. Tu finis quand tu finis.»
Toujours la motivation
Selon la directrice du CFG, les deux clés du succès pour un élève à la formation aux adultes est la motivation et le lien avec l’enseignant. S’il leur manque un des deux, ça devient difficile. Par chance, le cours Bilan et choix professionnel, offert aux élèves, les aide à savoir quelle carrière les intéresse et le chemin le plus court pour y parvenir, ce qui assure la motivation. Quant au lien avec l’enseignant, Janic Lépine n’est pas inquiète. «Nous avons une équipe solide, qui arrive du secteur jeunes. Ils ont une pratique différente.»
Il n’est pas rare que des élèves qui ne sont pas habitués à être responsables de leur réussite quittent le CFG et y reviennent. Plusieurs peuvent expérimenter durant leur cheminement des problèmes d’argent, de consommation, de famille ou même de santé mentale.
«Beaucoup s’y prennent à plusieurs reprises pour décrocher leur diplôme ou l’équivalent. Ce qu’on peut faire pour leur faciliter la tâche, c’est de toujours les ramener à eux, leurs projets, pour les motiver», conclut Mme Lépine.
La formation aux adultes offre, outre les cours du secondaire, des cours utiles pour le pré-DEP et le postsecondaire.
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