Éducation aux adultes: il n’est jamais trop tard pour raccrocher
On voit souvent la formation générale aux adultes comme un endroit où finissent les bons à rien. Trois étudiants ont choisi de briser ce préjugé en racontant leur parcours à L’Information du Nord.
Ils s’appellent Émile Tanguay, Mélodie Charbonneau et Cathy Lefebvre. Le premier a 18 ans, la seconde 26 et la troisième 33. Une seule chose les lie: la détermination de compléter leurs études secondaires. «Le chemin n’est pas toujours facile quand tu es au secondaire, raconte Mélodie. Moi, je voulais juste avoir du fun et voyager. Je ne savais pas ce que je voulais faire. Je reviens maintenant avec une maturité que je n’avais pas à l’époque et un but.»
C’est en 2008 que la jeune femme a décroché, aux prises avec des problèmes de consommation et de comportement. Elle est ensuite allée vivre avec son père au Mexique, où elle a choisi de s’installer pendant sept ans. Or, l’arrivée d’un enfant l’a poussé à rentrer au bercail et à reprendre ses études.
«À Puerto Vallarta, j’ai travaillé avec des avocats. Ç’avait du sens pour moi d’aller là-dedans, mais je voulais une formation pas trop longue. Emploi-Québec m’a dirigé vers la technique juridique. Une fois mon secondaire fait, je vais donc aller au Cégep de Saint-Jérôme», explique Mélodie.
L’éducation aux adultes pour devenir ingénieur
Dans le cas d’Émile, c’est un rattrapage scolaire qui l’a amené à l’éducation aux adultes. Étant en concentration musique, un programme exigeant, il a renoncé à suivre les cours de mathématiques enrichies et de sciences lors de son cursus secondaire. Or, une fois son diplôme en poche, il ne pouvait entrer en sciences de la nature au cégep. Il est donc venu faire ceux-ci au Centre de formation générale (CFG) des Cimes, tout en faisant ses cours de base au Centre collégial de Mont-Tremblant.
«Si tout va bien et que j’ai terminé mes trois cahiers pour juin, j’entre en septembre en sciences de la nature. Après, j’irai sûrement à la Polytechnique pour devenir ingénieur», déclare-t-il.
“Je me demandais si j’allais être capable”
Il aura fallu 14 ans à Cathy Lefebvre pour se décider à terminer ses études secondaires. Adolescente rebelle, elle a longtemps travaillé en épicerie puis en garderie avec une 4e secondaire. C’est une perte d’emploi qui l’a motivé. «Ça n’a jamais été facile, pour moi, l’école. Quand j’ai choisi d’y retourner, je me demandais si j’allais être capable. Les deux premières semaines, je pleurais tout le temps. Mais les profs ont pris le temps de m’aider, ils m’ont rassuré. J’ai finalement tout rattrapé en un an», confie la jeune maman.
Cathy va maintenant entamer le processus de reconnaissance des acquis et des compétences afin de pouvoir travailler comme éducatrice à l’enfance qualifiée. Elle aimerait ouvrir sa garderie en milieu familial.
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