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Les protecteurs de l’eau victimes des compressions

Publié le 21 mars 2016 par In Médias

Le dernier budget provincial n’a pas fait que des heureux: les organismes de bassin versant se retrouvent amputés d’une bonne partie de leur budget.

Le dernier budget provincial n’a pas fait que des heureux: les organismes de bassin versant se retrouvent amputés d’une bonne partie de leur budget.

L’Organisme de bassin versant des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon (OBV RPNS) dénonce les récentes coupures pour la gestion de l’eau. Le 17 mars, lorsque le ministre des Finances Carlos Leitao a déposé le budget provincial, l’organisme a été stupéfait d’apprendre que le crédit de 770 000$ pour le programme de sensibilisation aux algues bleu-vert était annulé.

Cette annonce met fin abruptement au programme Opération bleu-vert, duquel l’OBV RPNS tirait une bonne partie de son financement.

La directrice générale de l’organisme environnemental, Geneviève Gallerand, avoue être très mécontente de cette décision. «Nous sommes actuellement en pleine planification de nos activités 2016. Cette compression vient déstabiliser complètement notre organisme», dénonce-t-elle.

Moins sur le terrain

La fin du programme Opération bleu-vert affecte tous les organismes de bassin versant de la province. Ces derniers utilisaient les sommes pour lutter contre les cyanobactéries et le vieillissement prématuré des lacs depuis 2010.

Ils craignent maintenant qu’en se désengageant de la protection de l’eau, le gouvernement mette en péril la santé des citoyens qui seraient exposés aux algues bleues sans avoir été informés de leur potentielle toxicité.

«L’OBV RPNS fait partie des premiers répondants, l’une des principales ressources vers lesquelles les citoyens se tournent naturellement pour obtenir de l’information sur le sujet, affirme Geneviève Gallerand. Cette compression est un coup dur parce qu’à partir de maintenant, on sera moins sur le terrain. On pourra donc moins répondre aux besoins de la population.»

Cette compression est un coup dur parce qu’à partir de maintenant, on sera moins sur le terrain. On pourra donc moins répondre aux besoins de la population.

Geneviève Gallerand

Mme Gallerand rappelle que les algues bleu-vert modifient également le rapport et l’accès des citoyens aux plans d’eau. «Un lac touché par les cyanobactéries devient impropre à la baignade ou à toute autre activité nautique, ce qui peut avoir un impact direct notamment sur la valeur des propriétés riveraines et le tourisme», conclut-elle.

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