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Pierre Plouffe veut guérir avec le sourire

Publié le 2 septembre 2015 par In Médias

ENTREVUE - Pierre Plouffe aurait voulu faire mieux dans la catégorie "Hommes 7" aux récents Championnats canadiens de ski nautique, à Sherbrooke. On lui a toutefois rendu un hommage touchant lors de la remise des médailles.

ENTREVUE – Pierre Plouffe aurait voulu faire mieux dans la catégorie “Hommes 7” aux récents Championnats canadiens de ski nautique, à Sherbrooke. On lui a toutefois rendu un hommage touchant lors de la remise des médailles.

M. Plouffe a apprécié, mais il aurait voulu faire mieux ce week-end-là, même s’il s’est retrouvé sur la plus haute marche du podium à quatre reprises au cours de la

compétition, amassant une médaille d’or à chacune des épreuves ainsi qu’au combiné. Mais il aurait aimé faire encore mieux. Ses attentes étaient grandes, surtout que sept jours plus tôt, aux Championnats de l’Est du Canada, il avait établi trois records canadiens. Contre-performance? Non.

Cancer.

Si la vie m’a donné la chance d’avoir un cancer, ce n’est pas pour en mourir, mais pour montrer aux gens comment en guérir avec le sourire.

Pierre Plouffe

Cellules dans les ganglions

« Avec cette maladie, il y a des journées qui vont moins bien », dit-il au bout du fil. « Ces jours-là, je suis obligé d’accepter mon sort. Je continue mon entraînement en vue d’une compétition en Floride au mois d’octobre. Je le fais aussi surtout pour garder le cap sur le retour à la santé qui, lui, passe par l’activité. »

En juin 2014, on lui a diagnostiqué un cancer colorectal. Il a subi trois interventions chirurgicales. « Un extraordinaire docteur à Québec, Alexandre Bouchard, un vrai magicien, m’a opéré le 18 janvier 2015. Le 17 février, je skiais sur la montagne (Tremblant). Puis, le 17 mars, je m’entraînais en Floride en ski nautique. »

Depuis un an, il doit se soumettre à une série de traitements oncologiques qui, parfois, affectent ses performances en compétition.

Il y a quelque temps. On lui a découvert des cellules cancéreuses dans des ganglions. La veille de l’entrevue, il terminait son 7^e traitement de chimiothérapie.

Une maladie qui se guérit

Pourtant, chimiothérapie ou pas, le champion de 66 ans enfile sa combinaison noire et file sur l’eau. Aux championnats canadiens du 16 août dernier, il skiait bien qu’il en était à sa 6^e semaine de chimio. « C’est avec cette attitude-là qu’il a gagné toutes ses médailles à vie », nous dit Sylvie Mayrand, sa partenaire au Centre nautique Pierre Plouffe.

La chimio donne-t-elle les résultats escomptés? « Ça me passe 100 pieds au-dessus de la tête », répond-il. « Que voulez-vous que j’y fasse? Dans les conférences que je donne, je dis souvent que si la vie m’a donné la chance d’avoir un cancer, ce n’est pas pour en mourir, mais pour montrer aux gens comment en guérir avec le sourire. Il y a deux émotions dans la vie: la peine et le plaisir. Ça guérit mieux et de façon plus agréable avec le rire qu’avec les pleurs. Pis si tu ne guéris pas, au moins tu auras eu du plaisir.»

Sans dénigrer personne, le Tremblantois note que certaines personnes atteintes comme lui se lèvent le matin, déjeunent, se remettent au lit et se rendorment. Pas Pierre Plouffe. Pour lui, cette maladie lui rappelle l’importance de goûter pleinement à la vie au jour le jour. « Le cancer n’est pas le couloir de la mort », termine-t-il. « C’est une maladie qui se guérit dans bien des cas. »

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