Le chef de police se rive encore le nez sur la porte
Michel Ledoux voulait rentrer au travail ce mercredi matin au poste de police de la Ville de Mont-Tremblant mais il n'a pu pénétrer dans son bureau.
Le directeur du service de police de Mont-Tremblant, congédié en 2012, puis réintégré le 3 août par un jugement de la Cour du Québec estime qu’il est de son devoir de reprendre les rênes du service policier tremblantois. “M. Ledoux a été congédié injustement et le jugement est clair. Il est automatiquement réembauché par la Ville. C’est pourquoi il se présente au boulot ce matin”, confiait son conseiller juridique, Thomas Villeneuve-Gagné, vers 8 h 30 ce matin.
Peu avant 9 heures, Michel Ledoux s’est donc présenté au poste de police et il a demandé à voir Jean Desjardins, celui qui lui a succédé. Ce dernier s’est pointé devant lui une minute plus tard et lui a tout simplement répondu qu’il n’était pas à la bonne place. “Allez voir le directeur général à l’hôtel de ville. Je n’ai rien d’autre à vous dire”, a mentionné M. Desjardins.
Le temps d’emprunter la 117 et ensuite la rue de St-Jovite, M. Ledoux, escorté d’un ami, cognait à la porte de l’hôtel de ville. Bien accueilli par la réceptionniste, il a demandé à voir le DG Jean Marcoux. Les deux hommes ont discuté deux ou trois minutes dans le lobby.
M. Marcoux a expliqué à son interlocuteur que la Ville n’avait pas encore pris de décision dans le dossier. “Vous allez avoir de nos nouvelles la semaine prochaine, a précisé Jean Marcoux. Les élus prendront une décision à la suite des discussions en cours avec les avocats de la ville”.
Et qu’en est-il de ma paie et de l’argent que vous me devez, a questionné M. Ledoux. “Vous allez en savoir plus la semaine prochaine”, a répété le directeur général.
Michel Ledoux ne semblait pas entiché par cette réponse. “C’était très urgent de me congédier et de me salir à l’époque mais ça semble beaucoup moins pressant aujourd’hui de me revoir à ma place”, a-t-il confié au représentant de L’Information du Nord.
Le directeur de police se dit toujours profondément déçu de l’attitude des élus. “Ils n’ont jamais voulu me rencontrer pour qu’on s’explique. On m’a mis à la porte lors d’une réunion d’urgence et on s’est fié à deux personnes seulement, la DG de l’époque et l’avocat de la ville. Les élus n’ont peu eu droit à toutes les explications et le jugement du 3 août est révélateur à cet égard”.
M. Ledoux estime que les citoyens de Mont-Tremblant méritent mieux. “Toute cette histoire va leur coûter très cher et le pire dans tout ça est que rien n’a changé au poste de police qui a plus que jamais besoin d’un coup de barre”, insiste-t-il.
Malgré tout ce contexte, Michel Ledoux a bien hâte de retrouver son poste. “Je suis très à l’aise de revenir. C’est un nouveau DG qui est aujourd’hui en place et je m’entendais bien à l’époque avec Luc Brisebois, le nouveau maire. Quant aux policiers, je pense que ce sont eux qui seront mal à l’aise de me revoir à la direction”.
Précisons que c’est la deuxième fois depuis le jugement que M. Ledoux tente de rentrer au travail. ” Je vais revenir la semaine prochaine car la Ville doit enfin se pencher sur mon cas. Il est temps”.
Le maire Brisebois a été rejoint par le Journal mais il n’a pas livré de nouveaux commentaires sur cet épineux dossier. “Ma position n’a pas changé depuis la semaine dernière. On attend que nos procureurs étudient à fond le jugement de 147 pages et on prendra ensuite la meilleure décision pour les contribuables”.
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