«Un travail dur qui demande du cœur au ventre»
La coopérative Chiffon magique est plus utile que jamais, ont clamé les dirigeants, lors de la 15ième assemblée annuelle de l'organisme à Mont-Tremblant.
Lors de la dernière année, la coopérative de solidarité en entretien ménager qui offre des services de courses, de préparation de repas et de ménages pour soutenir le maintien domicile des personnes âgées a vu le nombre d’heures travaillées totales, d’heures facturées, de visites, de clients et la moyenne d’heures par visite augmentées, a indiqué la directrice générale Angèle Faucher dans son rapport d’activités annuel.
Les 35 préposés de la coopérative qui oeuvrent sur l’ensemble du territoire de la MRC des Laurentides ont accumulé 35 960 heures travaillées, 10087 visites pour 505 clients et ont consacré 3,5 heures à chaque visite. Le rapport d’activité soulignait en outre que le CLSC avait facturé à lui seul 4105 heures au cours de l’année.
Chiffon magique a reçu 826 931$ en contribution des usagers, en subventions, en dons et en transfert du CSSS des sommets. En contrepartie, les charges se sont établies à 821 738$, pour un excédent de 5193$.
La population a fait appel à Chiffon magique plus souvent que jamais auparavant, une augmentation de 6300 heures ou 21 pour cent, a indiqué la directrice général Angèle Faucher.
Le CLSC tout particulièrement a fait appel beaucoup plus souvent à la coopérative.
La coopérative pourrait être encore plus en demande dans l’avenir, selon Angèle Faucher. Dans le cadre de la restructuration des Centres de santé et de services sociaux, il serait envisagé de faire appel à Chiffon magique pour des services actuellement alloués par les infirmières auxiliaires. La question reste toutefois au stade de la discussion.
Popularité croissante
Participante intéressée à l’assemblée annuelle, la directrice générale des débuts de la coopérative, José Courtois, s’est dite aucunement étonnée de la popularité de Chiffon magique.
«La coopérative a été créée pour répondre à un besoin qui n’a pas diminué. Au contraire, le besoin s’est plutôt accentué avec le vieillissement de la population», a-t-elle mentionné.
Mme Courtois a rappelé qu’outre l’objectif d’accorder des services d’aide au maintien à domicile des personnes âgées ou en perte d’autonomie, la coopérative visait la réinsertion sur le marché du travail des bénéficiaires de l’aide sociale, en leur offrant un emploi avec des avantages sociaux.
La plus grande difficulté de la coopérative a toujours été de garder ses préposés, a souligné Mme Courtois, qui a exprimé son admiration pour ces dernières.
«Elles ne reçoivent pas toute la reconnaissance qu’elles méritent. Leur travail n’est pas valorisé, pourtant c’est très dur et ça demande du cœur au ventre. Je leur lève mon chapeau», a-t-elle mentionné.
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