Laurentides
Cellulaires à l’école : c’est terminé!

Dès la rentrée scolaire de septembre prochain, les téléphones cellulaires seront bannis de nos écoles. L’Info prend le pouls de la présidente du syndicat des enseignantes et enseignants, de la directrice et de deux étudiants de l’école secondaire Curé-Mercure.
Dans le communiqué de presse du Cabinet du ministre de l’Éducation Bernard Drainville, émis le 1er mai dernier, on apprend que dès la rentrée scolaire de l’automne prochain, entrera en vigueur l’interdiction du cellulaire sur tout le terrain des écoles primaires et secondaires publiques et privées.
La nouvelle mesure s’applique à l’usage du cellulaire, des écouteurs et des appareils mobiles personnels, et ce, du début à la fin des cours, y compris pendant les pauses et l’heure du lunch.
On se rappelle que l’interdiction du cellulaire en classe est en vigueur depuis janvier 2024. « C’est la suite logique et concrète de la première recommandation de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux », peut-on y lire.
Le même communiqué ajoute : « Le constat est clair : les écrans sont trop souvent l’élément déclencheur de situations d’intimidation dans les écoles et, selon le SPVM, plusieurs gestes de violence prennent naissance durant les heures de classe. Par ailleurs, la majorité des jeunes rencontrés par la Commission ont indiqué apprécier l’interdiction d’utiliser son cellulaire à l’école. Ils mentionnent que cette mesure favorise la socialisation. »
Il y aura tout de même quelques exceptions dans des cas où, pour des raisons pédagogiques, de santé ou pour des besoins particuliers l’usage du cellulaire serait requis. C’est à chaque école de déterminer les modalités d’application.
Sur le terrain
Annie Domingue, présidente du Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides, voit le règlement d’un bon œil : « En mars dernier, on avait effectué un sondage auprès de nos membres et une vaste majorité (près de 76%) se disait en facteur de l’interdiction du cellulaire sur tout le terrain des établissements scolaires. » En revanche, un doute subsiste quant à sa mise en application. « Les enseignants font déjà appliquer le règlement à l’intérieur des classes, mais on va manquer de ressources pour le faire respecter partout à l’école », ajoute-t-elle.

Marie Sol Lacroix, directrice de l’école secondaire Curé-Mercure. / Photo: Médialo – Patrice Francoeur
L’Info est allé à la rencontre de Marie Sol Lacroix, directrice de l’école secondaire Curé-Mercure, l’école secondaire de Mont-Tremblant qui accueille près de 1000 étudiants. D’emblée, la directrice ne cache pas son enthousiasme face au nouveau règlement. « On accueille de façon très favorable la décision. On souhaite que ce soit applicable dès le début de la rentrée scolaire, une rentrée c’est le bon moment pour de nouvelles résolutions. »
Elle insiste par la suite sur les bienfaits d’une telle mesure. « On croit fermement que ça va favoriser beaucoup plus d’échanges et d’interaction entre les élèves, l’une des missions de l’école c’est la socialisation. Je crois aussi que ça va favoriser les élèves à participer davantage aux activités parascolaires. Je me demande même si ça ne va pas les (les étudiants) amener à lire davantage. La possibilité de lire autre chose que ce qu’il y a sur leur écran. » Elle se réjouit aussi que la mesure ait pour effet de tenir les étudiants loin des réseaux sociaux, du moins pendant les heures de classe. Elle termine avec un appel aux parents. « Je compte beaucoup sur la collaboration des parents pour envoyer un message clair à leurs enfants, les parents ce sont nos partenaires directs et je trouve que c’est une belle occasion pour qu’on travaille tous ensemble. » Elle dit s’attendre à ce que les parents incitent leurs enfants, dès la rentrée scolaire, à laisser leur téléphone à la maison.
« Je crois que ça va aider certains jeunes, mais je crains que ça en incite d’autres à faire des conneries. »
– Evan Cormier, troisième secondaire
Des étudiants se prononcent
Dans le même établissement, L’Info a aussi fait la rencontre de deux étudiants : Evan Cormier, troisième secondaire et Maéva Guérin, cinquième secondaire. Le jeune étudiant, qui possède un cellulaire, affirme l’utiliser parfois pour écouter de la musique ou alors communiquer avec des amis. Il émet des craintes pour les membres du personnel de l’école. « On a parlé avec certains d’entre eux et on voit que ça va être quelque chose de difficile à gérer. Pour ma part, je crois que ça va aider certains jeunes, mais je crains que ça en incite d’autres à faire des conneries, comme du grabuge, parce qu’ils vont s’ennuyer de leur téléphone. » Evan affirme que dès le début de la rentrée scolaire, il laissera son appareil à la maison.
De son côté, Maéva Guérin ne sera pas soumise à l’application du nouveau règlement puisqu’en septembre elle sera passée au cégep. Elle a toutefois des préoccupations pour les étudiants de la prochaine cohorte. « J’ai toujours mon cellulaire sur moi à portée de main, simplement parce que j’en ai toujours besoin. En secondaire cinq, avec l’entrée au cégep, j’attendais à tout moment un appel du Cégep Marie-Victorin, où j’étais sur une liste d’attente, je ne pouvais pas rater cet appel. Je me suis posé la question si j’avais apporté ou non mon téléphone avec moi si j’étais présente à la prochaine rentrée et je dois admettre que je l’aurais apporté avec moi. Oui, à l’heure du lunch je serais sortie du territoire de l’école afin de pouvoir utiliser mon appareil. »
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