Une salle sensorielle pour une classe TSA de l’école Fleur-Soleil

  • Publié le 19 déc. 2022 (Mis à jour le 22 mai 2025)
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Martin Dumont

Aménagée dans l’ancien local de retrait tout près de leur classe, la nouvelle salle sensorielle a été décorée et améliorée au fil du temps, grâce en grande partie à l’implication de l’éducateur spécialisé Martin Bouchard. « Le local que l’on avait avant n’était pas adéquat. J’ai dit à Martin, tu as carte blanche pour l’améliorer, c’est ton projet », explique l’enseignante, Émilie Couture.

Se lançant tête première dans le projet, M. Bouchard a tôt fait d’utiliser son vaste réseau de connaissances pour parler de la réalité des classes TSA (Troubles du spectre de l’autisme) et recueillir les éléments du nouveau décor de son local « Les gens n’ont pas hésité. Tout le monde a mis la main à la pâte. Ça a ouvert les gens à la réalité de ces enfants-là », témoigne-t-il.

« En exemple, Nickprod a donné des lumières, Déco Surfaces a donné des échantillons de tissu. La Samaritaine, l’Âme du Sport, la Coop, Paradox Design et beaucoup d’autres ont contribué, je tiens à les remercier », mentionne Martin Bouchard.

Plusieurs sens impliqués

Illuminée par un éclairage dynamique, la salle dispose d’un coin pour la lecture, le dessin, l’activité physique, mais aussi pour la stimulation tactile et olfactive. Les enfants qui ont participé à son aménagement peuvent notamment y retrouver des figurines de jeux et des peluches. « Nous souhaitons y installer une balançoire et des lumières à commande vocale », précise Martin Bouchard.

Des panneaux permettent aux enfants de stimuler de plusieurs façons le sens du toucher. ( Photo L’Info du Nord-Martin Dumont)

Selon Émilie Couture, les enfants diagnostiqués TSA ont en général besoin de routine pour bien fonctionner dans le contexte scolaire, sans quoi ils peuvent vivre de grands moments d’angoisse. « Il faut qu’ils sachent ce qui s’en vient, s’il y a des changements, ça peut les perturber de différentes façons », précise-t-elle.

 

Utilisé dans plusieurs contextes pédagogiques pour améliorer la vie des élèves qui font partie de cette classe particulière, le nouvel aménagement se veut surtout un lieu de repos. « Ces enfants-là ont besoin d’un endroit pour libérer la tension. C’est un endroit pour se retirer, reprendre son calme. Ça leur permet de se recentrer sur l’apprentissage ».

La stimulation du toucher et la vue seraient notamment des stratégies très efficaces pour ces enfants de s’apaiser. « Nous avons reçu des lumières, des morceaux de tissus et les avons utilisés dans la salle », cite en exemple Martin Bouchard.

Tout un village

Pour Martin Bouchard, les enfants qui ont été diagnostiqués avec un spectre autistique ont tous des besoins différents, c’est pourquoi le support que l’école leur apporte est si important. « À la base ce sont des personnes comme nous, mais qui vivent des choses difficiles. Nous faisons toutes une série de gestes sans même y réfléchir, pour eux, ce n’est pas si évident », illustre-t-il.

Selon lui, certains des enfants diagnostiqués avec un trouble du spectre autistique ont les capacités pour intégrer le régulier. « Ils peuvent progresser et mieux s’intégrer socialement avec le soutien adéquat. C’est pourquoi ce projet où la communauté est impliquée est si important. Ça permet de démystifier tout ça », conclut Martin Bouchard.

 

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Photo gracieuseté
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