Leçons de vie d’un champion
Georges Saint-Pierre à Saint-Agathe
Le lundi 14 avril, la ville de Saint-Agathe-des-Monts a accueilli Georges Saint-Pierre (GSP), icône mondiale des arts martiaux mixtes et multiple champion de l’UFC. L’événement, qui s’est tenu à Alliance Ford devant plus de 200 personnes, a été organisé conjointement par le Groupe Performance, Alliance Ford et la Chambre de commerce du cœur des Laurentides.
Les profits de la soirée, incluant un encan qui proposait notamment une montre signée par Georges Saint-Pierre, ont permis d’amasser environ 10 000 $, une somme entièrement remise à la Fondation médicale des Laurentides et des Pays-d’en-Haut.
Respect, authenticité et discipline
La conférence a permis à Georges Saint-Pierre de livrer un témoignage touchant. Interrogé sur les valeurs reçues durant son enfance, il a répondu avec sincérité :
« J’ai appris le respect. J’ai grandi à la campagne. Mes parents, ils m’ont élevé toujours avec le respect. Je me suis toujours forcé à être authentique. De nos jours, on voit dans le sport des gens qui essaient de faire beaucoup de bruit. Mais le but, pour moi, ça n’a jamais été de blesser mon adversaire. Ça a été de gagner. Pour moi, ça a toujours été business. Ça n’a jamais été personnel. »
Créer une « routine de champion »
À la question de savoir comment développer un instinct de combattant, M. Saint-Pierre a livré une réponse universelle : « Ça n’arrive pas du jour au lendemain. Que tu sois un athlète, un entrepreneur, un gérant d’entreprise, ou que tu sois juste un travailleur qui cherche à s’améliorer, je pense que premièrement, tu dois faire un dévouement, tu dois te dévouer. Tu dois te forcer à créer une routine, une routine de champion. Une fois que tu t’es amélioré et que tu sais que tu as tout fait le nécessaire, tu peux avoir confiance en toi. »

Photo Médialo – Gabrielle Sarthou
Le pouvoir de la peur et de la résilience
Connu pour sa rigueur mentale, Georges Saint-Pierre n’a pas hésité à parler de la peur, qu’il considère comme une force. « Il n’y a pas de honte à avoir peur, parce qu’il n’y a pas de courage sans peur. La peur fait en sorte que mon temps de réaction devient meilleur. » Il a aussi expliqué l’importance de transformer l’intimidation en force intérieure :« Oui, j’ai eu une relation avec la peur dès mon plus jeune âge. J’ai commencé les arts martiaux, le karaté, parce que j’étais victime d’intimidation à l’école. Les choses n’allaient pas bien à l’école et à la maison, les choses n’allaient pas bien non plus. Mon père buvait, et puis on avait beaucoup de problèmes. Ce qui s’est passé, c’est que j’aimerais pu vous dire que j’ai réussi à surmonter l’intimidation à l’école parce que j’ai battu tout le monde avec le karaté. Mais ce n’est pas comme ça que c’est arrivé. Oui, j’ai dû me défendre quelques fois, mais c’est arrivé graduellement. C’est que la façon de me comporter a changé. Moi, quand j’étais plus jeune, je m’apitoyais sur mon sort et je n’aimais pas ce que je voyais dans le miroir. Puis, j’ai appris avec les arts martiaux que si je veux changer mon environnement, il faut que j’apprenne à me changer moi-même de l’intérieur vers l’extérieur. Puis c’est ça que j’ai fait. »
Créer ses propres opportunités
M. Saint-Pierre a aussi insisté sur l’importance de l’initiative personnelle et de la persévérance : « Il ne faut pas que tu aies peur d’aller demander de l’aide, d’aller proposer des projets. Plus tu vas vers l’avant, plus tu crées des opportunités. C’est comme un magnétisme aussi. »
Avec une énergie contagieuse, il a rappelé que la volonté est un moteur incomparable : « Ce qui faisait la différence, c’est que moi, quand j’étais jeune, puis je voulais être champion, j’étais prêt à tout faire. J’avais une drive de malade. Si tu laisses passer une opportunité, c’est toi que tu pénalises. »
La confiance en affaires se mérite
Enfin, Georges Saint-Pierre a partagé une leçon tirée de ses mésaventures en affaires : « Je suis un peu naïf. Je fais confiance aux gens dès que je les rencontre, jusqu’à tant qu’ils brisent ma confiance. Par contre, en affaires, tu ne peux pas être comme ça. Et ça, je l’ai appris. En affaires, tu dois faire le contraire ; tu ne dois pas faire confiance à personne jusqu’à tant qu’il te prouve que tu peux leur faire confiance. J’ai été victime de fraude, beaucoup, parce que j’essayais de me bâtir une équipe. Si j’ai eu du succès, c’est à cause de mon équipe. »
La conférence a aussi été l’occasion de parler des revers et de la façon de les surmonter :« “Scars remind us of where we’ve been, they don’t dictate where we’re going”, cite le combattant. À chaque fois que tu échoues, on appelle ça un échec, mais en réalité c’est une façon de s’améliorer. Ça ne veut pas dire que tu n’échoueras jamais dans le futur, ça veut juste dire que tu n’échoueras plus pour les mêmes raisons », conclut-il.
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