Déneigeuses en vue, gardez vos distances
Les contrôleurs routiers de la Société de l’assurance automobile du Québec et le ministère des Transports et de la Mobilité durable ont récemment mené une opération visant les mauvais comportements des conducteurs autour des déneigeuses.
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(Photo gracieuseté MTQ)"
Une déneigeuse a été mise en démonstration à Saint-Jérôme, dans le stationnement du MTQ. Autour, on y a installé des tapis rouges, très évidents, question de bien identifier les angles morts de celle-ci. « C’est la troisième fois qu’on fait l’expérience. On l’a fait à Rouyn, à Gatineau et maintenant ici à Saint-Jérôme » rappelle Alain Gilbert, agent aux relations publiques Contrôle routier Québec/Société de l’assurance automobile du Québec.
« Ça fait 50 ans que je chauffe des camions et ça fait 23 ans que je suis au ministère. Je suis rendu à 69 ans et j’ai encore la passion! », affirme Alain Coutu, conducteur et opérateur de camion lourd et d’engins de chantier pour le MTQ à Joliette.
M. Coutu le dit d’emblée :« Il faut avoir des yeux tout le tour de la tête! » Ce dernier remarque que ce sont les conducteurs de 4×4 (surtout) qu’il croise sur la route qui sont souvent imprudents. « Eux, ils veulent toujours te dépasser. On est dans les jambes. »
Pour les opérateurs, ravis de cette journée de sensibilisation, la clé est l’éducation. « Il faut conduire le camion avec tout ce que ça implique, tout l’équipement à l’intérieur en plus de la concentration à avoir. Je ne pense pas que les gens se lèvent le matin en disant : « Je vais aller faire ch* un déneigeur », je pense que c’est un manque d’éducation des usagers de la route », ajoute Yves Caron, opérateur à Mont-Laurier, employé depuis 15 ans au MTQ. Celui-ci ajoute qu’il a fait 10 ans de déneigement au pont Champlain à Montréal.
Les deux opérateurs s’entendent pour dire que lorsque tout le monde réalisera que le déneigement et les inconvénients immédiats qu’il implique visent à rendre service, les choses seront bien plus simples. « On ne peut pas rouler plus vite que 50 km/h (grattage) et 40 km/h (épandage). »
On rappelle également que si la visibilité est restreinte pour les usagers de la route, elle l’est aussi pour les opérateurs de déneigeuses.
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Yves Caron, conducteur et opérateur de camion lourd et d’engins de chantier pour le MTQ à Mont-Laurier.
Dépassements sécuritaires
Si vous devez dépasser un véhicule affecté au déneigement, qui circule plus lentement :
-Assurez-vous que la signalisation et le marquage au sol permettent de le faire (ligne pointillée sur la chaussée). Doubler un véhicule alors qu’il y a une ligne continue est interdit, sauf pour dépasser un cycliste, une machine agricole, un véhicule à traction animale (calèche) ou un véhicule muni d’un panneau avertisseur de circulation lente (triangle orange), et ce, seulement si le dépassement peut se faire sans danger;
-Regardez si le véhicule à l’arrière s’engage dans la voie de gauche;
-Assurez-vous que la voie de dépassement (voie de gauche) est libre sur une distance sécuritaire;
-Signalez à l’avance le changement de voie en utilisant votre clignotant;
-Revenez dans la voie de droite une fois le véhicule dépassé en gardant toujours une distance sécuritaire.
Rappelons par ailleurs que le 28 janvier dernier, un accident est survenu entre un chasse-neige et un automobiliste près de St-Gabriel-de-Brandon. Un incident est survenu quelques jours après sur la R-311, près de Mont-Laurier.
« Il faut avoir des yeux tout le tour de la tête. »
– Alain Coutu, opérateur de déneigeuse
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Sonia Mercier, directrice de l’exploitation de la Direction générale des Laurentides-Lanaudière, Alain Coutu, Jo-Manuel Rodrigue, conducteur et opérateur de camion lourd et d’engins de chantier pour le MTQ à Saint-Jérôme et Yves Caron.
(Photo gracieuseté MTQ)
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