La Fête des Rois
Dernier sursaut du cycle de Noël, la fête chrétienne de l’Épiphanie, communément appelée Fête des Rois, se célèbre le 6 janvier. Du début de la colonisation du Nord jusqu’aux années 1960, la journée est fériée et comprend des obligations religieuses.
Une chronique de Jocelyne Patry
Rappelant dans son essence la visite et l’hommage des Rois Mages au Jésus de l’étable, elle signifie « manifestation du Christ dans le monde », le mot Épiphanie en étant la traduction. Les Mages, eux, symbolisent tous les peuples non-juifs de la terre vénérant l’enfant Dieu.
La religion catholique raconte que, le jour de la naissance de Jésus, ces savants ont quitté l’Orient guidés par la lumière d’une étoile spéciale pour atteindre Bethléem douze jours plus tard. Pour marquer son arrivée sur terre et en guise de respect, Melchior, Gaspard et Balthazar lui auraient offert en cadeau de l’or, de l’encens et de la myrrhe pour signifier qu’il était un roi, un dieu, mais aussi un mortel.
Dans la tradition, ce n’est donc qu’à ce moment que les personnages des Rois Mages sont ajoutés à la crèche et l’assistance à la messe est prescrite. La seule autre résonnance de « fête » est la dégustation du fameux gâteau des Rois attendu avec fébrilité. En effet, le chanceux ou la chanceuse découvrant dans sa portion de dessert, la mystérieuse fève, est couronné Roi ou Reine du jour! Un peu de suspense agrémente toujours bien la fin d’un repas… et quelle déception si le gâteau n’ayant pas été complètement partagé, aucun élu n’est choisi… au premier tour.
Cette particularité de la fête aurait son origine dans les « Saturnales » célébrées par les Romains à peu près à la même période de l’année et où, pour une journée, il était permis d’interchanger les rôles des maîtres et des esclaves.
Pour les enfants d’école de l’époque, cette journée annonce surtout le retour en classe dès le lendemain sonnant la fin des vacances. Sa célébration, plus sobre que celle de Noël ou du Jour de l’An marque la fin de la période de festivité. Comme de nos jours, les gens en profitaient pour défaire l’arbre du Noël, enlever les décorations et ranger tout cet attirail jusqu’à l’année suivante. La routine reprenait son cours, un répit bienvenu avant les prochaines manifestations rassembleuses, gourmandes et joyeuses condensées aux quelques jours précédant le carême, incluant, bien sûr, le Mardi-Gras.
Si l’histoire des Rois Mages se présente maintenant plutôt comme un joli conte sans signification profonde, la tradition du gâteau ou de la galette des Rois perdure dans plusieurs milieux.
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