Mme Drolet explique que l’épreuve à laquelle elle a participé s’appelle un demi longue-distance et représente, dans cet ordre : 1,9 km de nage, 90 km de vélo et 21 km de course, soit un demi-marathon. Cette année, 85 athlètes participaient en solo ou en équipes, dont une trentaine de femmes. Elle précise : « La particularité du triathlon de Piopolis, c’est qu’après les 20 premiers kilomètres de vélo, il faut traverser les douanes et poursuivre la course de l’autre côté, aux États-Unis. C’est vraiment unique, on roule avec notre passeport dans notre poche et on passe la douane en pleine course. » Elle ajoute que tout avait été planifié à l’avance : « C’était rapide et je suis passée en une minute. Les douaniers avaient reçu les noms des participants et scannaient simplement les passeports après avoir demandé si on avait quelque chose à déclarer. »

Gagnante de la 2^e place, elle ajoute qu’elle est passée au travers des 3 épreuves en 4 h 54, soit seulement 31 minutes après la femme ayant remporté la course.

Le sport comme style de vie

Mme Drolet explique que pratiquer des sports a toujours fait partie de sa routine de vie familiale, c’est d’ailleurs pour pouvoir bouger au quotidien que ses parents ont emménagé à Mont-Tremblant lorsqu’elle n’avait que 2 ans. « Au début, mon sport c’était le ski de fond et je suis allée jusqu’à l’équipe nationale junior, j’avais depuis longtemps une base d’entrainement. Ensuite, quand le IronMan est venu à Mont-Tremblant, j’ai eu envie de participer à ce genre d’événement et je me suis mise à la nage, au vélo. L’entrainement pour moi, c’est quotidien, mais c’est comme manger, dormir, respirer. C’est un style de vie. » Il lui arrive de pousser son entrainement pour améliorer sa condition physique en vue de participer à certains événements, mais la pratique sportive est quotidienne pour elle et toute sa famille.

Maman d’un petit garçon de 2 ans et demi, Caroline Drolet enchaine : « Je partage aussi ces moments avec mon conjoint et notre fils : il comprend qu’on va courir, nager, faire du vélo. Il nous voit bouger plus qu’être sur nos écrans et pour lui, c’est normal. Même mes parents pratiquent la course pour garder la forme, malgré leurs 70 ans. On vit à Mont-Tremblant parce que c’est facile de sortir de la maison pour aller jouer dehors : on a des lacs et des montagnes, des pistes cyclables, du ski. »

Athlète et physiothérapeute

Après ses études secondaires, Mme Drolet a poursuivi des études au cégep à Québec, pour continuer à s’entrainer avec l’équipe junior de ski de fond, qui était basée au Mont-Sainte-Anne. « J’ai continué mes études à l’université, puis après quelques années de pratique à Montréal où j’ai rencontré mon conjoint, nous sommes officiellement revenus à Mont-Tremblant, ce qui a toujours été notre plan. »

Dans le passé, elle a également accompagné des équipes de hockey ou participé à des IronMan en tant que premier répondant sportif, ce qui lui permet de pratiquer ses talents de physiothérapeute directement sur le terrain.

Toujours en mouvement, elle est aussi praticienne pour la Clinique du coureur : « J’ai suivi plusieurs formations et obtenu l’accréditation pour guider les coureurs. Il y a beaucoup d’enthousiasme pour la course à pied, mais ça représente un gros stress pour le corps et beaucoup de gens se blessent. Je les accompagne lors de leurs blessures puis je les aide à améliorer leur technique pour éviter de se faire mal à l’avenir. »

Aujourd’hui, Caroline Drolet est propriétaire de la clinique de physiothérapie Caro Physio située au cœur de la ville, sur la rue Lacasse. « Je veux être un modèle pour les clients qui me consultent, leur montrer que notre corps est fait pour bouger au quotidien, que c’est important d’être actif. »

Prêchant par l’exemple, elle est actuellement en pleine préparation pour participer à un marathon dans le courant de l’automne.

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