Développement régional
Plan économique du Québec : Quelle est la place des Laurentides ?
L’Info a profité du passage du ministre de l’Économie et ministre responsable du développement économique du Québec, Pierre Fitzgibbon à Sainte-Agathe-des-Monts le 4 avril dernier pour savoir quelle sera la place des Laurentides dans le développement économique du Québec.
Le ministre de l’Économie se veut d’entrée de jeu rassurant, les régions font partie prenante du plan tout autant que les grands centres. « Il faut que les régions participent au développement économique, c’est vraiment la mouture de ce qu’est le Québec. C’est au centre des préoccupations d’en faire encore plus pour les régions », rappelait celui qui est aussi responsable de la Métropole.
Le plan
Misant notamment sur l’expertise québécoise en production d’énergie électrique, le plan de développement économique du Québec s’articule notamment autour de l’optimisation des installations d’Hydro-Québec, la création de la filière batterie dont l’objectif est de produire des produits d’économie circulaire pour les voitures électriques, les appareils électroniques et le stockage de données et le développement du secteur aéronautique. « Même si ces centres d’innovations sont situés à Shawinigan et Trois-Rivières, il y des répercussions ici. On pense à Lion, on pense à Nova et le développement du secteur aéronautique. On a aussi des ressources naturelles pour la production de batterie », mentionne Pierre Fitzgibbon.
Acceptabilité sociale
Faisant référence à l’inquiétude que suscite l’augmentation des claims minters sur le territoire laurentien en rapport avec les besoins de minerais en lien avec la transition énergétique, le ministre invite la population à bien s’informer avant de prendre des décisions concernant un projet. « L’acceptabilité sociale est un concept très élastique. Les compagnies elles-mêmes donnent de plus en plus d’informations aux populations locales pour expliquer pourquoi elles veulent s’implanter dans la région. Si la population est contre un projet parce qu’elle veut protéger son territoire, il faudra respecter ça, mais je crois qu’il faudra entendre tous les gens dans la communauté », soutient-il.
Industrie forestière
Le secteur forestier est encore très important pour l’économie des Laurentides, mais suscite aussi de l’inquiétude d’une population dont l’économie axée sur le tourisme dépend de la préservation de ses sites naturels. Le ministre rappelle que le plan de développement économique du Québec prend aussi en considération le développement durable. « Il faudrait accepter qu’il y ait moins de joueurs, que des entreprises vont fermer, mais je suis vraiment favorable à réduire le territoire forestier à exploiter, protéger un pourcentage pour l’environnement. Mais, il faut faire cela dans l’ordre. Si on ferme une usine dans une région par exemple, il faut trouver des solutions de remplacement », mentionne-t-il.
Le tourisme
Insistant sur l’importance de l’innovation dans toutes les sphères de l’industrie comme moyen d’action privilégié pour accélérer la productivité de nos entreprises, M. Fitzgibbon rappelle que le gouvernement sera toujours à l’écoute des projets novateurs qui visent à augmenter la productivité. « Ce qu’on fait c’est qu’on accompagne les entreprises pour réaliser leurs plans d’interventions », explique Pierre Fitzgibbon.
L’industrie du tourisme représente la pierre angulaire de l’économie d’une grande partie des Laurentides. Selon M. Fitzgibbon, les élus et les entreprises peuvent déposer des projets innovateurs pour consolider les bases de cette industrie souvent à la merci de conditions extérieures variables. « On a des programmes pour valoriser les investissements en tourisme. Pour nous, l’innovation touristique c’est d’avoir un noyau dur géographique que les gens pourront considérer comme une destination incontournable. Tremblant l’est devenu […] L’innovation, ce n’est pas juste le profit, c’est aussi social. L’innovation contribue à trouver des solutions aux enjeux sociétaux », propose-t-il.
Invité à réagir sur les propos du ministre de l’Économie, le directeur de la Chambre de commerce du Grand Sainte-Agathe propose une réflexion qui résume bien les défis des entreprises laurentiennes : « Le ministre a été clair, la transition énergétique est inévitable et il faudra affronter ensemble ce défi-là si on veut développer davantage la résilience de notre économie. Notre rôle à la chambre de commerce, c’est d’accompagner les entreprises dans cette transition et je crois que le gouvernement du Québec peut être un partenaire de premier choix », conclut Alexandre Girard-Duchaine.
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