Les étrennes du Jour de l’An
Jusqu’à tout récemment, l’ensemble des traditions du Nouvel An est assez semblable dans toutes les familles, mis à part quelques variantes.
Chronique extraite d’un texte de Réseau de diffusion des Archives du Québec
À l’époque où la majorité des Québécois pratique la religion catholique, la journée du premier janvier commence au matin alors que toute la famille se prépare pour aller à la messe. Pour bien débuter l’année, il faut aussi communier le premier janvier puisque cela porte chance. Selon les familles, la bénédiction paternelle se fait avant de partir pour la messe ou au retour. Tous sont endimanchés et il est d’usage de porter un vêtement neuf pour le Nouvel An. Chacun doit étrenner un morceau de linge, que ce soit une robe, une cravate ou une paire de souliers, car une croyance veut que celui qui n’étrenne pas ce jour-là risque d’avoir une maladie pendant l’année. Cette coutume va de pair avec celle de donner des étrennes.
L’usage de donner des étrennes le premier jour de l’année est très ancien et remonte au moins à l’Antiquité romaine. Cette coutume a cours dans plusieurs cultures qui célèbrent le début d’une saison ou d’une année. Étrennes vient du latin Strenae ou Strena, mot qui désigne chez les Romains des cadeaux donnés à titre d’heureux présage, particulièrement aux calendes de janvier.
Avant l’engouement pour la fête de Noël, les étrennes étaient données aux enfants le matin même du jour de l’An avant la messe et parfois au retour. Elles étaient glissées dans le bas suspendu par chacun ou dans leur soulier. Ces modestes cadeaux, le plus souvent pratiques, consistaient en un vêtement neuf, des fruits (pommes ou oranges, rareté à cette époque), quelques bonbons et parfois des jouets pour les plus jeunes. De fabrication maison, ces jouets de bois, chevaux, carioles, toupies ou de chiffons, poupées, oursons ou lapins, rendaient les enfants ravis et reconnaissants.
Chez les cultivateurs, certains donnaient une ration de nourriture plus substantielle aux animaux de la ferme le jour de l’An au matin, qu’ils appelaient « étrennes des animaux ». Pour la plupart des enfants, c’était aussi au jour de l’An qu’ils recevaient un cadeau ou une enveloppe avec de l’argent de leur parrain et marraine, souvent seule occasion de rencontre de l’année. Aujourd’hui, nos réflexes de consommateurs sont stimulés par une surenchère de commercialisation des fêtes et la coutume des étrennes a quelque peu perdu son sens original de présage heureux pour l’année qui vient.
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