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La SOPFEU fait le bilan de la saison 2022

Publié le 28 octobre 2022 par Laureen Peers

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Laureen Peers

Journaliste de l'Initiative de journalisme local | lpeers@infodunord.ca

Dans son bilan de la saison 2022, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) constate « une très faible superficie de forêt brûlée » pour cette année au Québec.

En 2022, ce sont 389 incendies qui ont affecté 243 hectares de forêt, soit l’une des plus petites superficies brûlées depuis de nombreuses années. (Photo - SOPFEU)

Ce sont 242, 9 hectares de forêt qui ont été affectés par le feu en Zone de protection intensive (ZPI) soit l’une des plus petites superficies brûlées depuis que des données statistiquement comparables sont disponibles. Il faut d’ailleurs remonter à 2004 (258,4 ha) ou 2008 (132,7 ha) pour obtenir un résultat semblable.

La SOPFEU indique également que les 389 feux de forêt survenus en 2022 sont en deçà de la moyenne annuelle des dix dernières années qui est de 472 incendies.

Les Laurentides

Toutefois, ce résultat montre la situation globale dans la province, car dans la région des Laurentides, la saison a été « relativement équivalente à la moyenne des dix dernières années », selon la SOPFEU.

En effet, dans la MRC des Laurentides, ce sont 22 feux ayant affecté une superficie de 22,6 hectares qui ont été enregistrés en 2022, alors que la moyenne de ces dix dernières années était de 17 feux pour 12,5 ha brûlés par an. Il en va de même avec la MRC Antoine-Labelle qui comptabilise 14 feux pour 13,7 hectares brulés en 2022 tandis que la moyenne est de 15 feux pour 11,3 ha brûlés.

Un début de saison intense

Avant que le derecho ne s’abatte sur la province, un temps anormalement sec et des températures élevées ont fait en sorte que le danger d’incendie variait d’élevé à extrême. Une interdiction de faire des feux à ciel ouvert en forêt ou à proximité avait même été mise en vigueur pour une durée de 9 jours afin d’éviter d’autres éclosions.

Néanmoins, c’est principalement entre le 30 avril et le 14 mai que 212 incendies ont pris naissance. 50 d’entre eux étaient dus à une perte de contrôle lors d’un brûlage d’herbe ou de rebuts réalisé par des citoyens sur leur terrain, malgré la mise en garde de la SOPFEU, 44 provenaient des mégots de cigarette jetés dans les broussailles et 28 ont été causés par des feux de camp mal éteints ou mal contrôlés.

Au final, ces incendies enregistrés en début de saison représentent 55 % de tous les feux répertoriés au cours de la saison entière, car au cours de l’été, d’importantes quantités de pluies ont permis à ce que la végétation ne s’assèche pas. Une séquence de 15 jours sans feu de foudre ni feu actif au Québec a été enregistrée, de même qu’un record du plus petit nombre d’incendies en 40 ans pour un mois de juin.

À noter que depuis 1984, une diminution moyenne de 11 incendies de cause humaine par année a été observée.

Aider les autres provinces

Grâce à une saison que la SOPFEU qualifie de calme au Québec, de nombreux pompiers forestiers accompagnés par près d’une dizaine de spécialistes ont prêté main-forte à leurs homologues en Alberta dès la fin juillet.

Début août, ce sont deux avions-citernes et un avion d’aéropointage, ainsi que leurs équipages respectifs qui ont été dépêchés à Terre-Neuve-et-Labrador.

À la suite du passage de l’ouragan Fiona, à la fin septembre, quarante pompiers forestiers et trois spécialistes ont quitté le Québec pour se rendre à Truro, dans le comté de Colchester en Nouvelle-Écosse.