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Chronique à l’origine des noms : La chapelle au toit rouge

Publié le 16 septembre 2022 par In Médias

Par Simon Martel - Aux abords du lac Tremblant, il y a une chapelle au toit rouge. Avec ses fenêtres cintrées et ses murs en planches, elle nous semble tout droit sortie du 19e siècle. Elle fut toutefois érigée en 1942. À la demande de Joseph Bondurant Ryan, un Américain qui eut l’ambition de construire une station de ski et un village de vacances, la chapelle Saint-Bernard ouvrit ses portes aux premiers fidèles, quatre ans après l’inauguration du Mont Tremblant Lodge.

(Photo L’info du Nord-Jean-Marie Savard)

Le nom de cette chapelle n’est pas anodin. En effet, Saint-Bernard (Bernard d’Aoste ou Bernard de Menthon) est le saint patron et le protecteur des montagnards, des alpinistes et des skieurs. Né autour de l’an 1020, il était archidiacre du diocèse d’Aoste, dans les Alpes pennines. En plus de chapeauter les prêtres de la région, il s’occupait de la charité.

À cette époque, l’utilisation des routes alpines est en plein essor. Marchands et pèlerins effectuent des voyages pénibles et souvent dangereux, notamment en raison des brigands. Ainsi, Bernard d’Aoste reçut le mandat d’assurer la sécurité des voyageurs des Alpes. Vers 1050, il débuta la construction d’un hospice au col du Mont-Joux, afin d’offrir le couvert et le gîte aux nécessiteux. La tâche était ardue puisque les hivers dans cette région sont longs. Malgré tout, on réussit à élever le bâtiment à l’aide de pierres provenant des ruines d’un temple romain destiné à Jupiter, dieu du ciel et de la foudre.

Aujourd’hui encore, l’hospice du col du Mont-Joux est toujours en activité. Saint-Bernard veille toujours sur les Alpes pennines, mais aussi sur le mont Tremblant et ses skieurs, depuis sa demeure de la chapelle au toit rouge.

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