Sculptures à la scie
Les grands moyens d’Annie Villeneuve
Voilà une artiste qui ne fait pas dans la dentelle! Peut-être avez-vous déjà vu ses totems ou ses ours à lanterne sur une propriété des Laurentides? L’originalité ici tient du fait qu’Annie Villeneuve les sculpte avec une… scie à chaîne!
Annie Villeneuve, qui réside à Mont-Tremblant, est une femme d’affaires depuis l’âge de 16 ans, année où elle a vraiment cliqué avec la sculpture. En 2005, elle a ouvert son propre atelier à Mont-Tremblant. Elle a fait ses études collégiales et universitaires en arts visuels.
Très tôt, en revenant de l’école, elle allait tout de suite dans l’atelier de son père ébéniste pour sculpter le bois. Devant son intérêt et son talent, son père lui aurait dit: « Continue de faire des sculptures, on va en vendre. » Et c’est ce qui est arrivé.
La suite se voit dans les nombreuses œuvres qu’elle a réalisées durant les 30 dernières années. « Vers l’âge de 18 ans, j’avais touché à beaucoup de matériaux et de façons de faire, mais la scie à chaîne était le dernier outil qu’il me restait à explorer. Ma première œuvre était un grand héron. Et je n’ai jamais arrêté depuis », raconte-t-elle.
Annie Villeneuve ne compte plus les œuvres auxquelles elle a donné forme avec une panoplie de matériaux. Totems, hiboux, canards, grenouilles, girafes, tout le bestiaire y passe incluant ses populaires ours à lanterne et ses grands hérons. Et c’est avec la scie mécanique qu’elle façonne animaux ou personnages divers. « Je sculpte un ours à lanterne par année et je le vends tout de suite! J’ai au moins une quinzaine d’ours à lanterne sur tout le territoire des Laurentides. Et ça peut me prendre jusqu’à un mois pour terminer le travail, incluant la finition. »
Un art qui fait du bruit
Bien qu’elle avoue que son art peut être bruyant, jamais on ne s’en ai plaint, assure-t-elle.. « Au début, j’avais peur, parce qu’on ne manie pas une scie à chaîne comme un ciseau à bois. Je voulais créer les formes et les volumes et peu à peu, j’ai réussi. La lame devient pour le sculpteur, le crayon pour le dessinateur. Ça se maîtrise, et dans mon cas, j’y ai mis plusieurs années. »
La plus grande difficulté ? « Voir en trois dimensions et réussir à créer la symétrie dans les formes. »
Arbre vivant
Armée de sa scie mécanique, Annie Villeneuve travaille sur la sculpture d’une danseuse pour un artiste du Cirque du Soleil. « Je travaille directement sur un arbre enraciné sur le terrain et je sculpte ensuite en exploitant la forme de l’arbre et le modèle à réaliser, explique-t-elle. La danseuse aura les bras ouverts sur le monde! »
La commande la plus inusitée ou originale qu’on vous a faite, c’était quoi ? « On m’a demandé de sculpter quatre ours qui glissent sur une luge de bois! »
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