Immortaliser des scènes
Ses doigts qui créent la beauté
Lors d’une promenade dans la nature ou même lors d’une descente sur les pistes de Mont-Tremblant, vous avez peut-être croisé un homme accompagné de son chevalet. Cet homme n’est autre que Michel Normandeau, un peintre impressionniste de la région, pour qui l’art est devenu une obsession.

« J’ai commencé à peindre, il y a très longtemps. C’est une discipline le plein air, ça prend beaucoup d’années à maîtriser. C’est peindre la vie, le mouvement, la lumière aussi. On ne sait pas avec la nature ce qu’elle va nous donner. Encore aujourd’hui, sur 10 toiles, je peux dire qu’il y en 5 ou 6 qui seront quand même bonnes, quant aux autres, elles vont être à travailler », explique Michel Normandeau.
La peinture comme thérapie
Demeurant à La Conception, le peintre vient dans la région depuis ses 12 ans. Il s’y est installé après la perte de son emploi à Montréal. Il raconte qu’il a découvert l’art lorsqu’il était enfant pour contrer son ennui durant sa convalescence.
« Le goût du dessin, je l’ai depuis très longtemps. J’ai eu une grosse mastoïdite à l’oreille droite à l’âge de 7 ans. À partir de ce moment-là, j’ai touché à l’art, c’était comme thérapeutique pour moi. J’ai laissé la peinture quand j’étais jeune. Par la suite, j’ai fait beaucoup de sport, des choses comme ça, sans savoir que c’était la peinture qui me manquait et qui pouvait me donner vraiment tout ce qui était thérapeutique.”

Michel Normandeau s’évade et laisse la vie le guider dans son inspiration. (Photo Jean-Marie Savard)
Bien qu’il ait peint de nombreuses toiles dans son atelier, c’est uniquement lorsqu’il est en plein air qu’il avait le sentiment d’avoir « une grande liberté comparativement à l’atelier. »
« À l’atelier, je trouvais que je n’avançais pas. C’est un niveau commercial que je n’aimais pas. Moi, je ne veux pas faire des fleurs toute ma vie, c’est le paysage que je veux faire et j’y vais beaucoup avec les émotions. Dans mon paysage, lorsque je regarde une montagne, je vois l’ensemble de la montagne, je vais placer des ombres pour arriver à la montagne », poursuit-il.
La météo
La météo est un facteur important à prendre lorsqu’on décide de peindre en plein air. M. Normandeau préfère pourtant l’hiver. « L’hiver, c’est ma grosse saison, on dirait que quand j’ai froid, ça me donne plus de défis. »
« Je suis un gars déterminé quand je m’en vais avec mon chevalet. Des fois, j’ai fait des dessins de la pluie, des fois, des scènes en tempête. Il faut vraiment me mettre en dehors de ce qui se passe et rentrer dans ma bulle pour faire ce que j’ai à faire. C’est ça ma force, je crois. Quand je peins, je ne suis plus là, je suis une autre personne, quasiment comme une page de papier.
C’est lors de sa méditation matinale qu’il décide où il va se rendre pour peindre un sujet.
« En 30 ans que je viens ici, à Mont-Tremblant, j’en ai fait des sujets et j’en ai peint beaucoup. On a des sujets qu’on aime à refaire. Certains que j’ai fait durant l’hiver, je pourrai le faire l’année suivante, la même saison, le même sujet, ça ne sera jamais pareil parce qu’il y a toujours une évolution dans mon travail », indique le Conceptionnois.
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