Fier et médaillé, Alexis Guimond fait le bilan

Publié le 23 mars 2022 par Alex Proteau

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Alex Proteau

Journaliste | aproteau@medialo.ca

Le skieur Alexis Guimond a obtenu la troisième place de l’épreuve de super-G aux derniers Jeux paralympiques de Pékin au début du mois de mars. Fraîchement de retour en sol provincial, le skieur âgé de 22 ans raconte son expérience qu’il qualifie d’incroyable.

Le skieur Alexis Guimond lors de l’épreuve du super-G en Chine lors des Jeux de Pékin. (Photo Gregory Picout/Alpin Canada)

La pandémie n’a pas aidé et est venue semer dans sa tête un léger doute quant à sa participation aux Jeux paralympiques. « Durant la pandémie, c’était très mouvementé. Oui il y a eu un doute, mais j’étais convaincu que c’était une possibilité et j’avais bon espoir que ça se règle bientôt », indique-t-il.

Alors que la pandémie a repris de plus belle au mois de février en Chine, son arrivée était loin de ce qu’il aurait pu imaginer plus jeune. À l’aéroport, il est accueilli par des employés vêtus de combinaison blanche et d’un masque et des lunettes. « C’était très dépaysant. L’aéroport était complètement vide », décrit-il.

Les conditions de glisse elles, sont loin d’être terribles, affirme Alexis Guimond. « C’était même excellent. Les conditions étaient froides et la [qualité] de la neige était assez impressionnante malgré le fait qu’on ne ski jamais en Chine. J’ai été surpris », évoque-t-il.

Alexis a réussi à tirer son épingle du jeu dans l’épreuve de super-G. Il a fini au troisième rang, descendant la montagne en 1 minute 10 secondes et 2 centimes.

Quelques jours plus tard, à l’épreuve du Slalom géant, Alexis Guimond ne peut répéter sa troisième place obtenue aux Jeux de Pyeonchang en Corée du Sud quatre ans plus tôt. Il est disqualifié, car il n’a pas terminé l’épreuve debout, une condition nécessaire dans sa discipline.

Même s’il considère que de se rendre aux Jeux est en soi un fait saillant, Alexis Guimond conserve de bons souvenirs de son épreuve du super-G à laquelle il a pu obtenir la troisième place. « Lorsque j’ai passé le fil d’arrivée, je savais que j’avais fait une manche incroyable, surtout à l’entrée du bol. Lorsque j’ai regardé le tableau et vu que j’étais troisième à moins de sept dixièmes derrière le premier, j’étais vraiment content », raconte-t-il.

Pour les prochaines semaines, Alexis Guimond ne passe pas par quatre chemins : « Je me repose, exprime-t-il avec humour. C’était un long quatre ans et ça fait sept ans que je fais ça comme carrière. Pour les prochaines semaines, je vais mettre mon accent sur moi-même, mettre mes idées en place », dit-il.

Accident à six mois

À six mois, il a été impliqué dans un accident qui a résulté en une hémiparésie [paralysie complète] du côté droit de son corps. Il a également été victime d’un AVC à l’âge de 12 ans, ce qui a paralysé partiellement le côté gauche de son corps.

Passionné par le ski depuis un tout jeune âge, Alexis Guimond passe la majorité de son temps à Mont-Tremblant. Celui qui réside à Gatineau fait la navette entre l’Outaouais et les Laurentides pour venir skier. Vers l’âge de 13 ans, il rejoint le club de ski de Mont-Tremblant dont les activités se déroulent à la montagne portant le même nom. Depuis quelques années, il a intégré l’équipe nationale où l’on retrouve les meilleurs skieurs du pays.

« C’est très chaleureux à Mont-Tremblant. Ça me rappelle toujours de bons souvenirs de jeunesse. Il y a de bons entraineurs, des gens passionnés par le ski. Tout le monde y partage un amour pour le sport », conclut l’athlète paralympique.

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