Constructions non résidentielles
Le bois s’impose de plus en plus
Le bois est une ressource importante au Québec. Certains font valoir qu’il est aussi un matériau de choix pour répondre aux exigences du marché de la construction non résidentielle et aux défis climatiques actuels.
Le toit de la patinoire Daniel-Lauzon à Mont-Tremblant impressionne. La structure apparente est faite de bois massif. Certains diront que c’est bien là un « caprice » que pouvait se payer la ville-centre. Pourtant, l’utilisation du bois dans les constructions non résidentielles est en hausse partout au Québec. Une tendance qui devrait d’ailleurs s’accentuer, estiment des experts du domaine.
« Les bâtiments commerciaux de grandes surfaces, comme ceux de Walmart, ils sont très économiques à bâtir avec de l’acier, donc il faut travailler fort pour concurrencer sur ce marché, alors que dans le secteur des édifices à bureaux, les structures en bois y parviennent plus facilement », note Louis Poliquin, directeur chez Cecobois, un centre d’expertise provinciale en construction de bois.
« Pour être compétitives, les structures de bois seront souvent hybrides, soit des parties en bois massifs et d’autres en ossature légère [donc en bois de charpente], lesquelles seront de toute façon encapsulées par du gypse », explique Guillaume Bédard-Blanchet, conseiller technique chez Cecobois.
Aujourd’hui, plus de 30% des mises en chantier non résidentielles au Québec utilisent le bois dans leurs structures. Une proportion qui a doublé depuis 15 ans. « Et je pense qu’il y a encore beaucoup de place pour construire en bois, si on considère que, selon les limites actuelles du Code de construction, 80% des mises en chantier non résidentielles pourraient être faites avec des structures de bois », ajoute M. Poliquin.
« Il y a une perception selon laquelle si c’est du bois apparent, c’est plus cher, alors on ne se donne même pas la peine d’évaluer la différence. Et c’est souvent l’erreur qui est commise », juge Louis Poliquin. Selon lui, la comparaison des coûts « structure pour structure » n’est pas une donnée qui devrait compter dans la balance, car ils représentent en moyenne 10 à 15% du coût global d’un projet. En plus, il souligne ce que la filière bois ne cesse de répéter : choisir le bois, c’est plus qu’une question d’argent.
Diminuer les GES
Par simple effet de substitution, choisir le bois plutôt que l’acier et le béton permet de diminuer considérablement les émissions de GES (gaz à effet de serre) liées à un projet de construction. « Si tu substitues avec du bois les éléments d’une structure, ce n’est pas rare que tu réduises de 50% l’empreinte carbone du bâtiment, explique Louis Poliquin, parce que transformer le bois, c’est un procédé qui est beaucoup moins énergivore que ceux des fonderies et des cimenteries. »
Un tel discours fait plaisir à Benoît Séguin. L’homme dit être « né en foresterie ». Il a commencé comme abatteur. Aujourd’hui, il est président de la Coopérative forestière de la Petite Nation. Il se demande pourquoi on utilise encore l’acier et le béton dans la région. La question environnementale le touche particulièrement. Il se réjouit que la Ville de Mont-Tremblant ait choisi le bois pour son toit au-dessus de la patinoire Daniel-Lauzon. En plus d’être moins polluant, il croit en la force du symbole.
Envoyer un signal
« Choisir le bois pour une municipalité, c’est envoyer un signal qu’on se soucie de l’environnement, de l’esthétique et aussi de l’économie régionale de la forêt. Selon moi, la région de Mont-Tremblant est tout indiquée pour mettre le bois à l’honneur », renchérit Guillaume Bédard-Blanchet à ce sujet.
Des municipalités ont signé des chartes du bois, mais Louis Poliquin croit qu’il faut aller plus loin. « On est dans l’urgence climatique et je pense qu’il faut faire un effort additionnel. Je ne crois pas que les autorités doivent exiger l’usage du bois dans les constructions non résidentielles, mais si on prend un engagement vers la réduction de l’empreinte carbone des bâtiments sur un territoire municipal, le bois deviendra un incontournable, un choix naturel », prévoit-il.
Le toit du stade TELUS-Université Laval frappe l’imaginaire : des arches en bois d’une portée de plus de 65 m avec une hauteur libre au centre du stade de 18 m. Pourtant, lorsqu’on demande aux gens de Cecobois quels sont leurs bâtiments-phares, ils préfèrent parler des stations-service, dépanneurs et autres petits commerces qui ont choisi des structures en ossatures légères. Selon eux, le bois, c’est la solution gagnant-gagnant pour atteindre la carboneutralité en 2050.
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