Chronique historique : Société du Patrimoine SOPABIC
Les Carnavals au milieu du XXième siècle
Jocelyne Patry et Colette Légaré, recherchiste : Louise Royer
Dans les années 1950 et 1960, l’ère est aux CARNAVALS!
Cette période de réjouissances prolongeant les Fêtes de fin d’année et précédant l’austérité du carême a la cote. Presque toutes les municipalités et même les écoles s’y adonnent. Des jeux, des activités sportives et sociales, des compétitions amicales, des soirées dansantes et des mascarades jalonnent ces journées de festivité et en font la réussite. Si des duchesses, une reine, un bonhomme carnaval, un palais de glace et un défié s’y ajoutent, les ingrédients sont réunis pour un Carnaval grandiose. En 1952, en couronnant Mariette 1ière (Mariette Taché), des organisateurs enthousiastes inaugurent plusieurs années d’activités carnavalesques à Saint-Jovite.
L’année 1960 est particulièrement riche en rebondissements. Pour la première fois, une jolie institutrice de 22 ans de Saint-Jovite, Jocelyne Paquette, devient Reine du Carnaval Laurentien. Déjà élue Reine du Carnaval de Saint-Jovite, celle-ci se présente comme plusieurs autres représentantes de différentes municipalités des Laurentides à l’hôtel Queens de Montréal devant un jury formé de personnes du monde des affaires et universitaires en quête du titre convoité. Heureusement choisie, Jocelyne 1ière est couronnée à l’hôtel Belmont de Saint-Agathe le 13 février dans le faste et les falbalas de ce genre de cérémonie. Elle a droit, dans sa propre municipalité, à un deuxième couronnement le 25 février. Période de rêve et d’émotions pour cette jeune jovitienne! Comme toutes les autres reines de carnaval, elle doit présider à toutes les activités se déroulant sur son territoire et aussi être présente aux activités du Carnaval Laurentien. La tâche est prenante, mais fascinante et elle est bien entourée par ses duchesses et les organisateurs.
En général, les programmes d’activités des Carnavals comprennent des compétions amicales : parties de hockey, de ballon-balai, courses de ski, de raquettes, d’habileté comme la course à « 3 pattes » ou autres inventions loufoques. Les gens se réunissent pour assister aux compétitions, encourager leur équipe ou leur candidat, commenter ou s’amuser des performances, ils s’adonnent à la glissade, à la raquette ou participent à des sleigh rides. Les familles visitent le château de glace, se laissent impressionner par le bonhomme Carnaval et assistent avec bonheur au défilé. Les adultes fêtent gaiement aux soupers du bon vieux temps, aux soirées de danse « moderne » ou folklorique, à la célébration du couronnement de leur Reine et aux joyeuses mascarades. Le Mardi Gras, dernière soirée festive avant le carême, marque souvent la clôture des mondanités.
Pour bien être dans la note des festivités, plusieurs hommes arborent la colorée ceinture fléchée. Si les ceinturons gardent les manteaux bien fermés afin de contrer le froid, certains usent d’une autre astuce et ne jurent que par leur « p’tit boire » réchauffant! Un petit flacon d’eau-de-vie, ou une canne qui dissimule le précieux liquide, est toujours bienvenu pour se stimuler les sangs!
Les municipalités environnantes, Lac Carré, Mont-Tremblant, Saint-Faustin organisent aussi leur propre Carnaval. En plus de soutenir l’économie hôtelière et commerciale, le but est de mieux « meubler » ce temps creux de saison, de se rire des rigueurs de l’hiver en permettant aux citoyens de bouger, de s’amuser, de se rencontrer et de vivre du bon temps.
Les jeunes des écoles ont souvent eux aussi leur journée carnaval. Journée calquée sur le Carnaval municipal, des activités similaires s’y retrouvent : jeux, courses, compétitions et mascarades. Une journée d’effervescence souvent ponctuée d’un dîner spécial qui à l’hôtel Pointe du Rocher pour les élèves de Mont-Tremblant, qui au Mont-Saint-Jovite pour les élèves de Saint-Jovite, selon l’époque. Résonnent encore dans leurs mémoires les échos de ce refrain :
« Le festival est la mode du temps
Pour le fêter faut être dans le vent
Participez, soyez gai.e.s en chantant
Le Carnaval hein, hein
Des jeunes dans le vent. »
Le Carnaval de Brébeuf, le seul encore existant aujourd’hui, naît un peu plus tard au début des années 1970. Est-ce sa naissance tardive, l’enthousiasme et la résistance de ses différents organisateurs ou la chaleureuse réponse de la population qui en fait perdurer la vitalité? Probablement un heureux mélange de ces éléments! Longue vie à cette institution et Vive le Carnaval!
Dans la parution de la chronique de novembre « Les premiers règlements municipaux de Lac-Tremblant-Nord », le nom d’un des auteurs est Nikola Todorovic et non Torodovic. De même dans l’article, Rickson A Outhet, est le premier architecte paysagiste canadien et non québécois.
Pour plus d’informations, vous adresser à la Société du Patrimoine SOPABIC.
1875 Ch du Village, bureau 201, Mont-Tremblant, J8E 1K4
Tél : 819-717-4224 et laisser le message, on vous rappellera
Site web : sopabic-patrimoine.org
Courriel : sopabic1@gmail.com
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