« Ce mémoire présente quelques recommandations de façon à ce que le budget 2022-2023 du gouvernement assure un rehaussement financier au niveau des organismes communautaires, mais surtout un rehaussement au niveau de leur financement à la mission globale, donc au niveau de leur financement de base. C’est ça l’objet du mémoire », explique Laure Voilquin, directrice régionale du Centraide des régions centre-ouest du Québec, Région des Hautes-Laurentides.

Dans cette lettre, on peut notamment y lire des exemples d’organismes communautaires qui font face à la pénurie de main-d’œuvre, à la pandémie, ainsi qu’à l’inflation. « Trop souvent, et malgré son engagement, c’est maintenant la personne aidante qui crie à l’aide », mentionne la lettre ouverte.

Comme l’explique Laure Voilquin, cette lettre ouverte est là pour sensibiliser, mais surtout faire comprendre que le temps presse pour les organismes communautaires. « La pandémie a exercé une pression énorme auprès des organismes qui agissent vraiment comme un pilier au niveau du filet social du Québec. Il y a des effets de la pandémie sur les personnes les plus vulnérables. On parle d’isolement social qui est très prononcé, une crise en santé mentale, l’augmentation de la violence conjugale et de la précarité également. »

Pénurie de main-d’œuvre difficile à combler

Mme Voilquin indique que la pandémie a pu mettre en avant « la nécessité de financer adéquatement la structure des organismes communautaires. » Sans financement adéquat, ces organismes doivent jongler entre la gestion de l’administratif et celle des projets, alors que ce temps et cette énergie pourraient être « mis au service des personnes les plus vulnérables. Donc, avec un financement global de la mission, adéquat, ça va permettre aux organismes de se consacrer aux services qu’ils doivent offrir. »

«Il nous faut collectivement, financièrement et rapidement reconnaître le rôle de ce vaste réseau communautaire. Parce que sans lui, c’est le noir.» Les Centraide du Québec

Que ce soit dans la MRC d’Antoine-Labelle ou encore celle des Laurentides, le principal enjeu est une fois encore le manque de main-d’œuvre. « Il y a plusieurs organismes qui sont dans l’urgence de recrutement. Ça va forcer certains organismes à devoir cesser un atelier en particulier pour faute d’intervenant. Ça met une pression supplémentaire sur l’ensemble des personnes du milieu communautaire. »

La Directrice régionale explique que cette pénurie est encore plus difficile au niveau des organismes communautaires, car ils font déjà soumis à un manque de financement. « Les enjeux auxquels ils font face en termes de financement ne leur permettent pas d’offrir des conditions de travail suffisamment intéressantes. Ils perdent donc de la main-d’œuvre qualifiée au profit d’autres réseaux. Ça met une pression énorme sur les services au niveau des organismes communautaires. Il y a un sentiment d’épuisement et d’impuissance. »

Dans la lettre ouverte, les Centraide insistent sur le fait qu’il est plus que nécessaire de « donner de l’oxygène aux organismes communautaires. […] Le maintien et la survie de notre tissu social en tant que société bienveillante en dépendent. […] Aujourd’hui, la flamme du phare vacille et le temps presse.

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