Chronique no. 2 d’une série de 5
Un grand prédateur en situation précaire
Commandité par le Parc national du Mont-Tremblant
Le rôle essentiel que joue le loup dans l’équilibre des écosystèmes est indéniablement reconnu par les biologistes. Même s’il a été très étudié dans les dernières décennies, l’animal emblème du parc national du Mont-Tremblant n’a pas fini de nous surprendre!
Des études menées au parc au cours des dernières années ont démontré que les grands canidés présents sur le territoire ne sont pas des loups gris, mais bien des loups de l’Est. Les récents progrès de la génétique ont permis de confirmer que ce dernier est une espèce à part entière et non une sous-espèce du loup gris, contrairement à ce que les scientifiques ont longtemps pensé.
Le loup de l’Est était autrefois présent partout dans le nord-est de l’Amérique du Nord. Aujourd’hui, il n’occupe plus qu’une petite partie de son aire de répartition historique. La population de cette espèce en situation précaire est fort probablement de moins de 1000 individus matures. Ceux-ci seraient répartis uniquement au Québec et en Ontario, formant des concentrations dans quelques aires protégées, dont le parc national du Mont-Tremblant. D’ailleurs, comme l’exige la Loi sur les espèces en péril, le gouvernement du Canada a complété un plan de gestion du loup de l’Est en 2021, assurant ainsi la mise en place de plusieurs mesures de protection.
Associé aux forêts feuillues et mixtes, le loup de l’Est aurait pour proies principales le cerf de Virginie et le castor. Comme ceux-ci sont abondants sur le territoire du parc et que ce carnivore est de taille intermédiaire entre le coyote et le loup gris, il s’attaquerait plus rarement à l’orignal, une proie beaucoup plus coriace.
Il est généralement admis que la présence du loup sur un territoire permet d’assurer la santé des populations de cervidés : le carnivore a un meilleur succès de chasse chez les individus faibles ou malades, permettant aux plus forts de survivre et de se reproduire. La pression de sélection exercée par le loup améliore donc la qualité génétique des populations de proies, contrairement à celle exercée par les chasseurs.
En effet, ces derniers ont plutôt tendance à déséquilibrer le rapport des sexes, soit par la recherche des gros panaches, soit par la législation. Des études ont d’ailleurs démontré que la prédation par les loups sur les populations d’ongulés a une incidence beaucoup plus faible que les prélèvements exercés par les chasseurs. Finalement, l’effet régulateur du loup sur la densité des populations de cervidés permet d’assurer la régénération végétale et donc un meilleur équilibre des écosystèmes. De plus, en laissant des carcasses partiellement dévorées aux charognards, le loup favorise une variété d’espèces comme les ours, les renards et différents oiseaux comme les corbeaux et les rapaces.
Suivez notre dossier sur le loup pour en apprendre plus sur les mythes entourant cet animal, les menaces pesant sur sa conservation et les mesures à adopter pour assurer sa pérennité!
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Dans le cadre de sa mission de conservation, le parc national du Mont-Tremblant sollicite les citoyens des municipalités périphériques afin de les sensibiliser à l’importance de protéger le loup, grand prédateur essentiel à la santé des écosystèmes. De récentes études ont démontré que toutes les meutes de loups du parc utilisent aussi l’extérieur du territoire afin de combler leurs besoins, les rendant beaucoup plus vulnérables aux différentes menaces anthropiques. Pour en savoir plus, consultez le www.sepaq.com/pq/mot/loups
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