Affaires municipales
Échos de la séance du conseil municipal de Mont-Tremblant
La séance du conseil municipal de février a été tenue en virtuel. Une mauvaise connexion internet a failli faire dérailler un important pan de cette soirée.
Des citoyens de Mont-Tremblant, mais aussi des propriétaires de terrains et développeurs, étaient rivés à leur écran pour assister au dernier conseil municipal. En effet, des décisions quant à certains règlements d’urbanisme allaient être dévoilées. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour. En voici un aperçu :
Salaire des élus
Un règlement a été adopté par le conseil municipal et par celui d’agglomération, afin d’allouer une augmentation salariale aux élus. Le maire Luc Brisebois a souligné à cet effet que depuis 10 ans, le salaire des élus avait seulement été ajusté selon l’inflation, alors que la charge de travail, elle, avait monté en flèche. Il a indiqué que « tout le conseil est très à l’aise avec cette décision ». Le conseiller Joël Charbonneau a tenu à ajouter que les responsabilités municipales, en matière de temps, sont en effet importantes, mais que cela n’affecte en rien l’enthousiasme des élus dans l’accomplissement de leurs fonctions. À noter que le salaire des emplois étudiants a lui aussi été augmenté, afin « de leur donner le goût de revenir », a dit le maire.
Éclairage de rue
Un projet de règlement d’emprunt de 475 000$ a été déposé. Cet argent servira au remplacement des luminaires conventionnels de rues vers la DEL. Le maire Luc Brisebois a souligné que la totalité de cet emprunt sera payée par les économies en électricité engendrées par cette conversion. De plus, grâce à un nouveau service lancé par la Fédération québécoise des municipalités (FQM), la Ville bénéficiera de conditions préférentielles pour cette modernisation. Le projet sera géré par l’entreprise Énergère, spécialisée en éclairage urbain.
Terrasses sur rues
Les autorités municipales ont autorisé de nouveau l’occupation du domaine public par des terrasses sur rues dans les secteurs Village et Centre-ville, et ce du 16 mai au 28 octobre 2022. Station Mont Tremblant a quant à elle autorisé certaines entreprises à installer et exploiter des terrasses temporaires au Centre de villégiature, du 18 mars au 13 novembre 2022.
Politique culturelle
Dans le cadre de la mise à jour de sa Politique culturelle, qui date de 2011, ainsi que de son Plan d’action stratégique en culture, on a annoncé la mise sur pied d’un comité consultatif. Le mandat de ce comité ad hoc sera d’étudier, recommander et orienter les travaux de cette mise à jour. L’identité des membres sélectionnés a été divulguée. Ils sont issus de la communauté, des organismes culturels, des arts de la scène, des arts visuels, du milieu des affaires et des entreprises, du milieu touristique, des affaires autochtones ainsi que du milieu municipal.
Urbanisme
Geneviève Demers, directrice de l’urbanisme, a présenté les ajustements apportés aux règlements d’urbanisme. Ces modifications découlent des commentaires émis et mémoires déposés dans le cadre de trois premières consultations publiques, tenues plus tôt.
Entre autres, pour les constructions en fortes pentes, il a été décidé que les normes seront intégrées au règlement sur les PIIA, que ces règles s’appliqueront sur des pentes de plus de 30%, et que ces dernières ne seront plus calculées au mètre, mais aux 5m. Aussi, on a revu à la baisse l’emprise au sol permise pour la construction d’une maison unifamiliale, soit de 1000 m2 à 500 m2. Ensuite, à la place d’interdire la création de projets intégrés à l’extérieur des périmètres urbains, on a plutôt choisi d’encadrer davantage ce type de développement immobilier. La présentation complète de Mme Demers est incluse dans l’enregistrement de la séance du conseil du 14 février. Le conseil a adopté les règlements correspondants.
« Sur certains aspects, nous avons choisi un encadrement plus sévère, plutôt que l’interdiction pure et dure, a déclaré le maire Luc Brisebois. Je pense vraiment que nous avons trouvé un bel équilibre. »
Ascenseur à voitures au projet Lago
Ce n’est pas d’hier que l’installation d’un élévateur à voitures au projet immobilier Lago (rue Cuttle) fait jaser. L’automne dernier, en séance du conseil municipal, l’ancien conseiller François Marcoux avait répondu à une citoyenne inquiète que les autorités n’auraient pas le choix de délivrer un permis pour un tel aménagement, si les règlements en vigueur étaient respectés. C’était avant le déclenchement de la révision du plan d’urbanisme.
Récemment, l’organisme citoyen Les Amis de Mont-Tremblant déplorait publiquement que la Ville ait délivré un permis au développeur du projet de 72 logements, Cédric Grenon, et ce sans consultation publique. On a aussi soulevé « l’ambiguïté des actions prises par la Ville » dans ce dossier.
En période d’intervention des membres du conseil, le maire Luc Brisebois a souhaité faire le point sur ce sujet. Il a rappelé la chronologie des événements ainsi que les efforts de la Ville pour répondre aux inquiétudes du voisinage.
« Le conseil n’avait aucun pouvoir discrétionnaire pour intervenir. Une demande de permis, c’est traité par les fonctionnaires. Si c’est conforme aux règlements, ils n’ont pas le choix de donner le permis », a-t-il rappelé.
En somme, le maire a soutenu que le litige lié au projet Lago est privé, que le Service de l’urbanisme n’avait pas le choix de donner ce permis, qu’une consultation publique n’aurait rien pu y changer et, finalement, qu’il n’y a aucun lien entre ce permis et le processus en cours sur les PIIA, « car le permis avait été donné 27 jours avant l’adoption du premier projet ».
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