Un citoyen veut réduire la vitesse sur la 117

Publié le 14 février 2022 par Véronique Piché

Publié par

Véronique Piché

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | vpiche@infodunord.ca

Un citoyen de Mont-Tremblant souhaite convaincre la population locale d’appuyer, comme lui, les démarches de sa ville auprès du ministère des Transports (MTQ). Il croit que diminuer la vitesse permise sur un tronçon de la route 117 est la décision à prendre.

Moins de bruits, moins de pollution et sécurité routière améliorée, sont les arguments de Mario Gariépy pour demander au ministère des Transports une réduction de la vitesse sur la route 117, entre le carrefour giratoire de la rue Vaillancourt et le secteur du lac Duhamel. (Photo L’info du Nord – Véronique Piché)

Le bruit de la circulation, Mario Gariépy vit avec. Il habite dans le corridor routier de la 117, entre le carrefour giratoire de la rue Vaillancourt et le lac Duhamel. La vitesse permise sur cette route de juridiction provinciale est de 90 km/h. Depuis que le ministère des Transports (MTQ) a réasphalté une partie de la chaussée dans ce secteur, oui, le bruit de friction des pneus a diminué. Pourtant, il parle sans hésitation de pollution sonore.

« C’est surtout au niveau des viaducs, quand des camions avec un chargement ouvert, comme du gravier ou une pelle mécanique, passent sur les joints de dilatation. Depuis que la chaussée a été refaite, ça fait encore plus de bruit », note-t-il.

70 km/h

Mario Gariépy croit que si on diminue la vitesse permise sur ce tronçon de route, passant de 90 km/h à 70 km/h, on atténuera plusieurs problèmes d’un coup. D’abord, le bruit routier en général sera moindre, et cela pour l’ensemble du secteur, car les sons se réverbèrent dans toute la vallée. Ensuite, la pollution émise par les moteurs compte parmi ses préoccupations. Finalement, il considère que c’est aussi un enjeu de sécurité routière.

« J’utilise ce tronçon tous les jours, relate M. Gariépy, les voies d’accès pour entrer et sortir, que ce soit vers la route 327 ou vis-à-vis le marché aux Petits oignons, sont trop courtes, tellement qu’on dirait que la courtoisie envers les véhicules qui n’ont pas la priorité est devenue une obligation, sinon on risque des accidents. » Coups de klaxon et sorties de route sont légion dans ces secteurs, témoigne-t-il.

Outre la diminution de la vitesse, ce citoyen croit que l’usage par les véhicules lourds du frein moteur à compression, souvent nommé le frein Jacob, devrait être interdit sur ce tronçon : « On a des camionneurs qui s’amusent avec leur frein moteur, à partir de l’ancien Comfort Inn jusqu’en bas de la côte, à la hauteur de la résidence pour ainés et de la clinique vétérinaire. »

Rencontre avec le MTQ

Mario Gariépy sait que la route 117 est de juridiction provinciale. Il a quand même envoyé une lettre aux élus municipaux, afin de leur présenter son point de vue. Au cabinet du maire Luc Brisebois, on a reçu positivement sa demande et on l’a informé qu’une rencontre privée entre la Ville et le MTQ doit justement avoir lieu le 16 février prochain. Maxime Dorais, directeur du Service des communications et relations citoyennes, confirme que la Ville a accepté d’acheminer cette demande lors de sa rencontre prochaine avec le MTQ.

Afin de donner davantage de poids à cette démarche, M. Gariépy souhaite convaincre ses concitoyens d’eux aussi signifier leur appui au changement de vitesse sur ce tronçon de la 117. Il aurait bien fait du porte-à-porte dans le voisinage élargi, afin de recueillir des signatures, mais le contexte sanitaire ne s’y prête pas.

« Je ne demande pas qu’on construise à grands frais un mur coupe-son ou qu’on refasse les bretelles d’accès. On parle seulement d’installer des nouvelles pancartes. […] À mon avis, diminuer la vitesse et restreindre l’usage du frein moteur sur ce tronçon ne présente aucun désavantage, surtout pas pour les gens du coin, pour qui la quiétude et la qualité de vie seraient augmentées. Ajoutons à ça une meilleure sécurité pour les usagers. Franchement, accepter cette demande, je pense que ça repose seulement sur la volonté d’améliorer les choses et d’évoluer. »

M. Gariépy récolte les appuis à cette démarche via l’adresse courriel suivante : 70117tremblant@gmail.com.