Les coupes forestières sont amorcées
En marche pour protéger les sentiers du secteur Fortin
Les coupes forestières ont commencé au secteur Fortin, à Val-des-Lacs, un territoire traversé par des sentiers de randonnée. La récolte n’y est pas terminée que certains pensent déjà à l’après-coupe.
Les premiers arbres abattus l’ont été du côté de l’Inter-Centre, près du chemin du Nordet. L’été dernier, Caroline Bujold, conseillère en communications pour le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), indiquait que la récolte au secteur Fortin pourrait s’étendre sur plusieurs années. Pendant ce temps, d’autres utilisateurs de ces terres publiques préparent la prochaine étape.
Serge Lacroix, président de l’organisme de plein air Accès Nature Laurentides (ANL), explique que l’ingénieur forestier responsable du chantier le tient, lui est ses homologues, informé de la progression des travaux. Au moment de notre entretien, il nous dit savoir que l’aménagement des chemins forestiers est complété à 40% et la collecte de bois, elle, à 5%.
« C’est ce qu’on avait demandé quand on s’est assis tous ensemble, pour être au courant de ce qui se passe et pouvoir au besoin intervenir et informer les utilisateurs de nos sentiers », dit-il.
Secteur Fortin
Au printemps dernier, le secteur Fortin a été adjugé à Vexco par un mécanisme de ventes aux enchères. Selon les données du Bureau de mise en marché du bois, cette compagnie forestière du Centre-du-Québec a mis la main sur 244 hectares de forêts dans ce secteur pour environ 121 000$.
Des sentiers de randonnée, dont le Sentier national au Québec, traversent ces mêmes terres. Trois organismes de plein air gèrent ces réseaux, soient Accès Nature Laurentides (ANL), Inter-Centre et le Centre de plein air de l’UQAM. L’été dernier, on déplorait dans les rangs de ces gestionnaires l’issue des discussions à la Table de gestion intégrée des ressources et du territoire (dite la Table GIRT).
« Pour le Sentier national, on a essayé d’obtenir 30 m de protection en bordure, mais on nous a accordé 10 m, plus 20 m avec du martelage, qui est en soi une étape de sélection pour quand même effectuer de la coupe. Pour la Grande Boucle Tremblant, on a aussi obtenu 10 m. Dans tous les cas, on souhaiterait 50 m », explique Serge Lacroix.
Chemins forestiers
Serge Lacroix sait à quoi s’attendre. « Je l’ai vécu il y a six ans au mont Durand. Le problème, c’est surtout que les chemins forestiers qu’on abandonne derrière deviennent des routes d’accès pour des pickups, des motoneiges et d’autres activités qui briment l’expérience des usagers de nos sentiers », note-t-il. Ainsi, le président d’ANL voudrait que l’entrée des chemins soit renaturalisée, afin d’empêcher la circulation.
« Une fois que le chemin forestier est ouvert, on me dit que ça prend une permission du ministre pour le fermer ou encore que le MFFP reçoive une résolution de la MRC, qui elle doit être signée par tous les maires », énumère-t-il.
Sans plus attendre, Serge Lacroix a entrepris des démarches auprès de la MRC des Laurentides et des autorités locales. Selon son expérience, il faut s’y prendre d’avance si on espère que la forestière procède à cette fermeture des chemins. Il lui semble que cette demande n’est pas exagérée. Au contraire, il va même jusqu’à dire que les municipalités voisines des sentiers, telles que Mont-Blanc, Lac-Supérieur, Val-des-Lacs et Mont-Tremblant, « se tirent dans le pied » si elles n’envisagent pas d’appuyer la protection de cet attrait.
Que dit le MFFP?
Selon la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, tous les chemins construits en terre publique deviennent eux aussi publics. Cette mesure « permet un très grand accès au territoire pour une multitude d’usagers comme des cueilleurs, des pêcheurs, des chasseurs, des randonneurs, des utilisateurs de VHR, etc., et qui est généralement très apprécié », explique Caroline Bujold, conseillère en communications pour le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).
« Il existe effectivement un processus de fermeture de chemin qui nécessite la présence d’un consensus régional, accorde Mme Bujold. L’objectif étant d’éviter que certaines personnes ou certains groupes de personnes utilisent ce processus pour se réserver l’utilisation d’une portion de territoire public. »
Serge Lacroix, président d’Accès Nature Laurentides, s’est déjà buté au refus des élus régionaux de signer une telle demande. Il y a 6 ans, on lui a dit « non » pour l’entrave aux chemins forestiers du mont Durand. Pourtant, des conseils municipaux lui avaient signifié leur soutien, exprime-t-il, mais on a finalement changé son fusil d’épaule. « Peut-être par peur de créer un précédent », propose-t-il.
À ce jour, le MFFP dit ne pas avoir reçu de demande de fermeture de chemin pour le secteur Fortin, autre que celle déjà convenue à la Table GIRT. Cependant, si une telle demande était déposée en bonne et due forme, elle serait analysée.
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