Mont Blanc
Une municipalité à la riche histoire
Saint-Faustin-Lac-Carré, qui portera le nouveau nom Municipalité de Mont-Blanc, raconte l’histoire de multiples familles, de cultivateurs et de dur labeur. Le dernier conseil municipal voulait créer une nouvelle image pour la municipalité avec un nom qui la positionnerait mieux par rapport à Mont-Tremblant. Chose faite, rappelons-nous tout de même son parcours…
La Société d’histoire de la Repousse raconte qu’en 1864, on effectuait le début de l’arpentage du Canton Wolfe. Le nom de ce canton fait référence à James Wolfe, le vainqueur de la Bataille des Plaines d’Abraham en 1759. Le canton est borné au sud par le lac Caribou et le lac Sauvage et au nord par le lac Quenouille et le lac Supérieur. « Le Canton Wolfe n’a jamais changé. Les noms des municipalités ont changé, mais pas le Canton et l’arpentage », précise Jean-Yves Grandmaison, président de la Société d’histoire de la Repousse.
Ce dernier raconte que depuis très longtemps, des gens ont voulu s’installer dans le canton. « L’arpenteur Laviolette, toujours en 1864, a rencontré des personnes qui étaient déjà installées dans le coin du lac Caribou. Il y avait une vingtaine de lots qui commençaient à s’installer. […] Au cours des années suivantes, plusieurs colons ont bravé les monts de la Repousse et de l’Épouvante pour s’établir dans ce qui allait devenir Saint-Faustin. »
Création, fusion et évolution
En 1881, le territoire, composé de plusieurs habitants, se forme et devient la Municipalité du Canton Wolfe. C’est en 1922 que les lots entourant le lac Carré vont s’ériger sous le nom de Municipalité de Saint-Faustin-Station. Puis, en 1944, la Municipalité du Canton Wolfe devient Municipalité de Saint-Faustin. En 1947, Saint-Faustin-Station devient la Municipalité du village de lac Carré. La naissance de Saint-Faustin arrivera en 1960 et la fameuse fusion de Saint-Faustin et Lac-Carré survient en 1996, à la suite d’un référendum. Notons que Lac-Superieur faisait partie de cette idée de regroupement, mais a fini par faire cavalier seul. Ainsi naîtra Saint-Faustin-Lac-Carré. Ce nom rempli d’histoires et de péripéties disparaîtra d’ici peu. « C’étaient des terres très difficiles, des terres de roches. Les colons ont été courageux de s’y installer », poursuit M. Grandmaison.
Ce dernier rappelle également que la paroisse de Saint-Faustin a été la première fondée par le célèbre curé Labelle. D’ailleurs, les ancêtres de M. Grandmaison se sont installés à Saint-Faustin il y a près de 140 ans. « C’est ma paroisse, c’est chez nous! » a-t-il lancé, simplement. Évidemment, M. Grandmaison a grandi dans la région et se fait un plaisir aujourd’hui de raconter l’histoire de celle-ci.
Une montagne de générations
Impossible d’oublier l’évolution du Mont Blanc, ce mont de ski significatif qui définira maintenant la Municipalité. Jean-Yves Grandmaison raconte que ce centre appartenait au départ à la famille Dufour qui détenait aussi l’hôtel Le Montagnard. Vers 1958, Maurice Paquin de Saint-Jovite a acheté le mont pour l’appeler centre de ski Mont-Blanc. La famille Robinson est finalement devenue propriétaire de cette célèbre montagne. Si les nouveaux arrivants l’appelleront dorénavant Municipalité de Mont-Blanc, plusieurs ne sont pas près d’oublier Saint-Faustin-Lac-Carré.
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